A l'appel de la Confédération paysanne, des moutonniers de l'Hérault, l'Aveyron et la Nièvre se sont rendus avec leurs brebis à Paris le mercredi 27 août 2008.
«Si rien n'est fait, les éleveurs de moutons vont disparaître, déclare Jean-Emile Sanchez de la commission ovine du syndicat. C'est pourquoi nous voulions inscrire un mouton aux archives nationales pour laisser une trace de notre production aux générations futures.»
Malheureusement, il faudra attendre quelques décennies de plus. Le responsable des archives a bloqué l'entrée du bâtiment aux éleveurs: il n'y a de place que pour le passé mais pas pour le vivant.
Cette action est une piqûre de rappel pour le gouvernement, une semaine avant la conférence européenne ovine le 5 septembre à Limoges. Le syndicat prévoit, en effet, d'empêcher son déroulement si les pouvoirs publics ne prennent pas de mesures concrètes.
La Confédération paysanne demande notamment une aide d'urgence de 35 € par brebis et la création d'une cellule de crise regroupant autour de la table l'ensemble des acteurs de la filière.