Le ministre de l'Agriculture a défendu l'enveloppe de 280 millions d'euros supplémentaires annoncée lundi par Bruxelles pour venir en aide au secteur laitier européen, mardi, lors d'une conférence de presse, alors que les syndicats agricoles jugent ce montant «insuffisant».
«Je ne partage pas cette appréciation», a expliqué Bruno Le Maire. Ces 280 millions d'euros représentent près de la moitié du budget que Bruxelles consacre aux mesures d'intervention pour le secteur laitier, a-t-il fait valoir. «Il faut maintenant discuter de la répartition de l'enveloppe», a ajouté le ministre.
Avec l'Allemagne, le ministre s'est particulièrement impliqué, au cours des derniers mois, pour réunir une majorité au sein du Conseil de l'UE afin de défendre une nouvelle régulation pour le secteur laitier. Les ministres de l'Agriculture de 21 Etats membres s'étaient ainsi mis d'accord sur un ensemble de mesures à prendre.
«Les 21 Etats membres ont été entendus, s'est félicité Bruno Le Maire. Toutes les propositions, hormis une concernant la nutrition animale, ont été reprises.» «Ce que nous avons obtenu à Luxembourg est une avancée majeure» mais, a-t-il ajouté, «ce n'est pas la fin du chemin. Il faut poursuivre».
Au-delà de l'enveloppe budgétaire, le ministre a souligné que le Conseil des ministres de l'Agriculture de l'UE a accepté lundi des «améliorations» concernant les mesures d'intervention sur le marché laitier, comme l'extension de l'aide au stockage pour les fromages.
Des discussions vont s'ouvrir pour permettre aux producteurs de mieux s'organiser, a ajouté le ministre.
«J'ai bon espoir de rebâtir une régulation véritablement refondée qui permette aux producteurs de retrouver de la stabilité», a affirmé Bruno Le Maire. Il a souligné qu'après avoir écouté l'avis de différents experts, il a acquis la «certitude» que cette régulation doit «traiter la question des volumes».
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