Le ministre de l'Agriculture a demandé lundi que les syndicats de producteurs laitiers se réunissent «dans les meilleurs délais» pour aborder le dossier du lait, une initiative qui.ne fait pas l'unanimité.
«La Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) a tendu la main à tous les syndicats. Il serait sage d'y répondre dans les meilleurs délais», a déclaré Bruno Le Maire, en marge d'une rencontre à Paris avec son homologue danoise, Eva Kjer Hansen.
La FNPL a lancé son invitation le 1er décembre 2009 à la Coordination rurale (CR) et à la Confédération paysanne. Dans son courrier, la FNPL propose d'«échanger» sur l'accord interprofessionnel signé le 3 juin 2009.
Celui-ci a permis de fixer le prix du lait pour 2009, mais aussi de travailler sur un nouveau cadre contractuel entre les producteurs et leurs laiteries.
Cet accord, conclu entre la FNPL et les industriels et coopératives, a été vivement critiqué sur le terrain, de nombreux producteurs estimant que le prix ne couvrait pas leurs coûts de production.
La Coordination rurale a répondu qu'elle n'acceptera l'invitation «qu'à la seule condition» que l'Association des producteurs de lait indépendants (Apli) soit également conviée, selon François Lucas, son président.
Organisation de producteurs qui a émergé ces derniers mois à la faveur du mécontentement grandissant chez les éleveurs, l'Apli n'a pas le statut de syndicat. Membre, avec la Coordination rurale, de l'EMB (European Milk Board), l'Apli est en grande partie à l'origine de la grève des livraisons de lait en septembre.
La Confédération paysanne, qui avait soutenu cette grève, sans toutefois appeler à y participer, est prête à rencontrer la FNPL, selon Philippe Collin, son porte-parole. Elle réclame toutefois que cette réunion soit l'occasion d'un «tour d'horizon» du dossier laitier.
Lire également: