Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a dénoncé, dimanche à Accra (Ghana), les subventions agricoles accordées par les pays riches à leurs producteurs, et pour l'exportation, qu'il a qualifiées de «reliques démodées».
«Il est temps pour les nations les plus riches de repenser leurs programmes démodés de subventions agricoles. Elles pénalisent de façon disproportionnée les pays pauvres et contribuent à l'urgence actuelle», a plaidé M. Ban à l'ouverture de la douzième Conférence de l'ONU sur le commerce et le développement (Cnuced).
«Si nous ne pouvons pas nous débarrasser aujourd'hui de ces reliques alors que nous sommes dans une période de prix élevés, je me demande quand nous serons capables de le faire», a poursuivi le secrétaire général de l'ONU.
A la même tribune, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a lui aussi appelé les pays riches – notamment les Etats-Unis et ceux de l'Union européenne – à supprimer les subventions agricoles à l'exportation et à leurs producteurs, et à ouvrir leurs marchés, au moment où les pays en voie de développement sont frappés de plein fouet par la flambée des prix alimentaires et du pétrole.
«Ces subventions massives fonctionnent comme une drogue sur leurs propres producteurs, et les principales victimes en sont les fermiers des pays les plus pauvres. Nous devons rester vigilants face à la tentation de pratiques protectionnistes des pays riches», a-t-il lancé à la tribune.