Réunis en congrès à Saint-Flour (Cantal), les Jeunes Agriculteurs (JA) ont voté mercredi 10 juin leur rapport d’orientation 2009. Les congressistes ont débattu jusque tard dans la soirée sur les moyens à mettre en œuvre pour retrouver de la rentabilité économique dans leurs entreprises.
Après de vifs échanges et malgré l’opposition de certaines régions, l’assemblée s’est prononcée en faveur du développement d’une assurance récolte «obligatoire et mutualiste» pour tous, par production et par région. «C’est une condition essentielle pour pouvoir revendiquer une assurance revenu», a justifié Bruno Ledru, vice-président des JA.
Les JA militent pour des dispositifs de gestion des risques «complémentaires privés, mutualistes et européens». Le syndicat estime également nécessaire de favoriser l’épargne de précaution. Les jeunes demandent que la déduction pour aléas (DPA) soit mobilisable en cas d’aléas économiques. Pour faciliter son accès aux jeunes, le rapport propose la création d’un fonds, abondé par les encours des livrets de développement durable, permettant le versement d’une aide «d’un montant égal aux conséquences de l’aléa, jusqu’au plafond légal».
«Il faut pérenniser les entreprises pour pouvoir les transmettre dans les meilleurs conditions», estime Carole Doré, vice-présidente et rapporteuse. Pour les JA, les produits doivent être rémunérés «à leur juste valeur'». Selon eux, cela doit passer par une organisation mondiale de l’Agriculture, avec l’instauration une taxe de rééquilibrage concurrentiel «pour éviter la course au moins-disant social ou environnemental».
Le syndicat réclame également une juste répartition de la valeur ajoutée au sein des filières ainsi que le développement de la contractualisation entre productions végétales et animales «pour construire un cadre de stabilité des marchés».