Qu'on se le dise : les Verts ne sont « pas des passagers clandestins du gouvernement », mais des « piliers de la nouvelle majorité » ! Et à ce titre, ils entendent bien peser de tout leur poids lors des tables-rondes organisées les 14 et 15 septembre 2012 dans le cadre de la conférence environnementale, a insisté Pascal Durand, secrétaire national d'Europe Ecologie les Verts (EELV), lors d'une conférence de presse jeudi à Paris.
Si la question énergétique – avec l'urgence d'instaurer un moratoire sur les gaz et huiles de schiste – semble être une priorité, EELV a indiqué avoir « aussi des priorités sur le volet agricole ». L'une d'elles est la préservation des terres pour produire de l'alimentation – dans un mode durable, bien sûr ! Farouchement opposés au projet de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les Verts demandent plus généralement l'instauration d'une taxe sur l'artificialisation des sols, et proposent un objectif de « zéro artificialisation nette du territoire d'ici à 2025 ».
Les écologistes souhaitent que soit encouragée la biodiversité domestique, et demande de « conserver les races et variétés anciennes », « libérer les semences paysannes », et mettre en place un plan abeilles.
Sur le volet fiscal, les Verts demandent la suppression de toutes les niches « favorables à la pollution ». Ils réclament notamment la hausse de la TVA sur les engrais et la suppression de l'avantage fiscal sur les agrocarburants.
Enfin, EELV insiste sur les engagements, pris au titre du Grenelle de l'environnement ou dans d'autres cadres européen ou international, que la France doit tenir : plan Ecophyto, 20 % de la SAU en bio en 2020, loi sur l'eau, stopper l'érosion de la biodiversité, réduction des émissions de gaz à effet de serre, développement des énergies renouvelables.