De nombreux semis de colza ont été suivis de conditions sèches et ont donné lieu à des levées tardives, pour le moins hétérogènes. Ainsi, alors que les risques de retournement de colza semblaient élevés à l'automne, dans la majorité des cas, ils n'ont pas eu lieu. Seules quelques parcelles, situées pour la plupart dans des terres lourdes, ou fortement attaquées par les limaces au moment de l'implantation, n'ont pu y échapper.
Les premiers apports d'azote ont, dans la majorité des cas, déjà été appliqués. Mais la crucifère demeure moins développée que les années précédentes à la même époque. «Les biomasses avoisinent 1,2 kg/m², soit de 600 à 800 g de moins qu'en 2007, ce qui correspond à 50 unités de moins dans la plante», explique Nathalie Landé, ingénieur régionale du Cetiom en Picardie.
Il n'est d'ailleurs pas toujours évident d'ajuster au mieux sa dose d'azote car les biomasses peuvent, sur une même parcelle, varier de 600 g à 1,2 kg/m². Quant au soufre, déjà appliqué au Sud il devrait l'être dans les jours à venir dans le nord du territoire.
Les premières interventions pour contrer les charançons de la tige ont débuté, comme en Poitou-Charentes, dès la fin de janvier.
La pression des méligèthes est déjà assez forte dans les régions du Sud. En fonction de la météorologie et du stade des colzas, les premiers traitements pourraient donc avoir lieu dans le courant de la semaine prochaine.
Un passage de régulateur de croissance devrait suivre ainsi que d'éventuels rattrapages herbicides.
Blés: les désherbages débutent Les blés sont peu développés, selon les régions, entre le stade du début du tallage et celui de la fin de tallage. Les limaces ont fait quelques dégâts en janvier dans le nord du territoire. Les campagnols des champs étaient eux aussi plus présents que d'habitude, notamment en techniques simplifiées. Les premiers apports d'azote ont été réalisés alors que les désherbages commencent à peine. |