Selon l'agence américaine responsable de l'étude de l'océan et de l'atmosphère (NOAA), dans un bulletin publié le 10 août, le phénomène El Niño pourrait se renforcer au cours des prochains mois et durer jusqu'à l'hiver 2009-2010.
Le réchauffement de la température de l'océan dans le Pacifique sud, qui caractérise, notamment, El Niño, est déjà constaté depuis plusieurs semaines.
L'agence de météorologie du gouvernement australien a elle aussi estimé, début août, que le développement du phénomène cette année est de plus en plus probable, selon plusieurs modèles de prévisions.
La perturbation de la circulation atmosphérique provoquée par El Niño peut entraîner un manque de précipitations dans certaines zones, ou au contraire des pluies très importantes dans d'autres régions.
L'Inde est à cette saison en période mousson. Or, cette année les pluies sont, jusque-là, moins importantes que la normale. Le développement possible d'El Niño fait craindre une sécheresse dans certaines régions du pays. La mousson est cruciale pour les cultures comme le sucre, le riz, les oléagineux et les pois.
Par le passé, comme en 1997-1998, le phénomène El Niño a eu entre autres pour conséquence une réduction de la production de blé en Australie et d'huile de palme en Indonésie. En Amérique du sud, El Niño peut se traduire par des inondations importantes qui provoquent des pertes sur les cultures.
L'ampleur et les conséquences du phénomènes cette année restent difficiles à prévoir. La dernière manifestation d'El Niño date de 2006.