Afin de mieux connaître les modèles économiques de valorisation non alimentaire et non énergétique de la biomasse, FranceAgriMer a publié, à la fin de juin 2013, une étude réalisée par Alcimed sur ce sujet.
Rappelant que 17,6 millions d'hectolitres d'éthanol étaient produits chaque année en France, le document indique que 66 % sont utilisés à des fins énergétiques. Sur les débouchés à plus forte valeur ajoutée, comme la pharmacie, la chimie ou la cosmétique, seuls 6 % des volumes sont utilisés.
« Une ouverture plus large, vers la chimie et la pharmacie notamment, est souhaitable. Elle ne sera possible que sous condition de baisse des prix, comparativement aux ressources fossiles, quelle que soit la voie d'obtention », souligne l'étude.
Pour remédier à ces coûts de production élevés en première génération, Alcimed suggère de soutenir la recherche afin d'améliorer les rendements agricoles. Cependant, les fortes hausses des matières premières et le fort niveau de concurrence de pays comme le Brésil constituent des menaces pour cette filière.
En seconde génération, la valorisation des coproduits constitue un potentiel de compétitivité. Cependant, les incertitudes sur les sources de biomasse utilisées et la structuration de la filière, en matière d'approvisionnement notamment, sont des freins.
D'autres molécules potentiellement issues de la biomasse, dont l'acide succinique ou l'acide acrylique, sont évoquées dans l'étude comme des voies de nouveaux débouchés à forte valeur ajoutée pour la biomasse.
A télécharger : la chimie du végétal (FranceAgriMer)