Des Etats membres ont demandé à la Commission européenne de prendre des mesures pour soutenir, d'une part, le marché du porc et, d'autre part, le marché des céréales, lundi, lors de la réunion des ministres de l'Agriculture de l'UE. Dans les deux cas, Bruxelles a refusé d'intervenir.
Pour le porc, la France, soutenue par plusieurs Etats membres, a renouvelé son souhait de voir activer les restitutions à l'exportation. La réponse de Bruxelles est restée la même: il n'est pas nécessaire d'intervenir à ce stade.
La France a notamment expliqué que contrairement aux crises précédentes, le marché du porc n'est pas affecté par un déséquilibre entre l'offre et la demande. La situation financière des producteurs s'est toutefois fortement dégradée depuis la fin de 2007 en raison d'une hausse des coûts de production, dans un premier temps. Ensuite, la crise économique et financière a ralenti la demande internationale.
Pour les céréales, c'est la Pologne qui a pris l'initiative de demander des mesures pour stabiliser les prix, qui se sont fortement dégradés. Le pays, soutenu par plusieurs Etats membres (Bulgarie, Estonie, Grèce, Autriche, Slovaquie, Finlande), a demandé d'activer les instruments d'intervention prévus par la réglementation communautaire, et a aussi fait de nouvelles propositions.
La Commission a répondu qu'il nétait pas possible de prendre des mesures de soutien ciblées vers certains Etats membres.
Bruxelles a aussi mis en avant que le faible niveau des prix des céréales pouvait aider les éleveurs face aux difficultés rencontrées dans l'approvisionnement en matières premières pour l'alimentation des animaux, selon les conclusions du Conseil.
La Commission a aussi rappelé que la date de paiement des aides européennes a été cette année avancée au 16 octobre 2009.