Le budget du ministère de l'Agriculture pour 2014 devrait enregistrer une nouvelle baisse de 3,2 %. Il s'établira à 4,9 milliards d'euros de crédits de paiement contre 5 milliards en 2013, a annoncé mercredi Stéphane le Foll lors de la présentation du budget à la presse.
Les efforts se concentreront sur les emplois et les dépenses de fonctionnement du ministère, avec -5,8 % de crédits. « La baisse sera sans incidence sur les aides aux agriculteurs, a insisté le ministre. Nous garantissons le financement de nos priorités. »
Les missions préservées seront :
- L'élevage. Les crédits seront préservés au global. En effet, la PNSVA (prime nationale supplémentaire à la vache allaitante) sera sécurisée en intégrant dès 2014 le premier pilier de la Pac, soit un financement national de 165 M€ qui passe sur le budget européen. La part du cofinancement européen de l'ICHN (indemnité compensatoire de handicaps naturels) va également augmenter.
- L'installation, qui conservera une possibilité totale de financement des dispositifs de 300 millions d'euros (M€), pour 6.000 installations aidées. Les fonds du Ficia (fonds d'incitation et de communication pour l'installation en agriculture) seront confortés de 4 M€.
- L'enseignement (+1,5 % de crédits et 150 postes supplémentaires d'enseignants),
- La compétitivité du travail, en conservant l'exonération des charges patronales des saisonniers pour 473,2 M€. En 2014 commenceront les effets du CICE (crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi).
- La performance environnementale : les crédits consacrés aux mesures agroenvironnementales sont en augmentation de près de 15 M€. Le prolongement pour 2014 des contrats de prime herbagère agroenvironnementale (PHAE) est assuré. L'engagement en faveur du développement de l'agriculture biologique est renforcé avec une revalorisation du fonds « Avenir bio » de 45 % et un maintien des crédits de fonctionnement en faveur de l'Agence bio.
Efforts budgétaires : les principales dépenses de fonctionnement et d'investissement, hors dépenses de personnel, pourront supporter une réduction de 5,8 %. S'agissant des emplois, le ministère et ses opérateurs réduiront globalement leurs effectifs de 269 postes-équivalent temps plein en 2014 (+200 emplois pour l'enseignement et la recherche, et -469 emplois hors enseignement et sécurité sanitaire).
« Un budget équilibré qui soutient une politique ambitieuse, conciliant performance économique et écologique et qui contribue au redressement des comptes publics », a conclu Stéphane Le Foll.