La moitié de la végétation du «cerrado», une région de savane tropicale recouvrant le quart du Brésil, a disparu en raison du développement de l'agriculture, selon des chiffres publiés dimanche par le quotidien local O Globo .
Près d'un million (100 millions d'hectares) des 2,04 millions de kilomètres carrés de cette vaste étendue de végétation broussailleuse et herbeuse, recouvrant huit Etats brésiliens du centre du pays, ont perdu leur couverture végétale originelle, affirme ce journal de Rio.
En cause selon lui, le développement des cultures de soja et de l'élevage de bovins, deux secteurs dans lequel le Brésil est le premier exportateur mondial, mais aussi le dioxyde de carbone émis par les entreprises sidérurgiques.
«Ce n'est pas une surprise car le cerrado souffre de la déforestation depuis les années 1970. La mauvaise nouvelle, c'est que cela continue», a déclaré à O Globo Braulio Ferreira, qui travaille sur la biodiversité au sein du ministère de l'Environnement.
Selon lui, le ministère est en train d'élaborer un plan de préservation de cette région, fondé notamment sur des mesures régulières de l'avancée de la déforestation, comme cela se fait déjà en Amazonie.
Le Brésil est le quatrième émetteur de gaz à effets de serre de la planète, notamment en raison des déboisements en Amazonie.
Ce géant de 8,5 millions de kilomètres carrés a annoncé en décembre un plan national sur le réchauffement climatique dans lequel il se fixait comme objectif, pour la première fois, de réduire de 70% la déforestation d'ici à 2018.