Si on considère un bloc méditerranéen regroupant l'Europe et les pays de la mer Noire du côté des exportateurs et le Maghreb et le Moyen-Orient du côté des importateurs, la campagne de 2009-2010 devrait être excédentaire. Ce bloc défini par FranceAgriMer forme une zone cohérente en termes d'échanges, qui devrait représenter pour 2009-2010, 45% de la production mondiale (290 millions de tonnes, Mt) et 45% des échanges mondiaux (51 Mt). Avec un disponible exportable prévu à 61 Mt pour la zone, cela signifierait un excédent de 10 Mt.
La production qui se maintiendrait à un bon niveau dans cette aire géographique, de même qu'une baisse du commerce dans cette zone, explique ce chiffre. En effet, l'Iran, la Syrie et le Maghreb engrangent de bonnes récoltes, ce qui devrait réduire leurs besoins. Tandis que des achats croissants en Arabie Saoudite et en Egypte ne permettraient pas de compenser cette baisse.
«Cela nous obligera à faire des efforts pour prospecter de nouveaux marchés, en dehors de cette zone, faute de quoi le stock de report sera très important, a prévenu Michel Ferret, chef du service des marchés et des études de FranceAgriMer, à l'issue du conseil spécialisé des céréales. Les visées des pays de la mer Noire vers l'Asie permettraient d'apporter un bol d'air frais aux exportateurs européens. Mais de telles relations commerciales se construisent dans la durée. Pour l'heure, il faudra savoir saisir les opportunités.»
Visionnez l'intervention de Christian Vannier, directeur de l'animation des filières, et de Michel Ferret, chef du service des marchés et des études des filières au sein de FranceAgriMer. |