Lors d’une conférence internationale à New Delhi du 6 au 8 novembre, les représentants des principaux pays producteurs de blé ont appelé à «prendre d’urgence des mesures coordonnées afin de prévenir et d'endiguer la diffusion de la rouille des tiges du blé, Ug99» indique un communiqué de la FAO paru mercredi.
Selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, l'un des organisateurs de cette conférence internationale, «ce champignon est capable de causer de lourdes pertes de rendements et menace la sécurité alimentaire».
La recherche agronomique devrait être intensifiée, ainsi que la coopération internationale, pour développer de nouvelles variétés résistantes à l'Ug99. La production de semences de qualité de variétés de blé résistantes à la rouille devrait également être développée.
Jusqu’à 80% de toutes les variétés de blé semées en Asie et en Afrique sont susceptibles d’être victimes de cette nouvelle souche virulente, les spores étant portées par le vent sur de grandes distances d’un continent à l’autre.
La FAO a récemment lancé un programme mondial de lutte contre cette maladie, qui vient en aide à 29 pays en Afrique de l'Est et du Nord, au Proche-Orient et en Asie centrale et du Sud, qui sont soit touchés par le champignon, soit à risque. Ces pays représentent 37% de la production de blé mondiale.
Une nouvelle souche virulente de la rouille des tiges du blé baptisée Ug99 (car apparue pour la première fois en Ouganda en 1999) s'est propagée d'Afrique de l'Est vers le Yémen, le Soudan et l'Iran à la fin de 2007. Actuellement, il n'y aucune preuve que le champignon se soit propagé à d'autres pays.