Fabriquer du biogazole et du biokérozène avec les coproduits de l'industrie agricole et forestière, voilà ce qu'ambitionne le projet BioTFuel. Cet investissement d'un montant de 112 millions d'euros a été validé cette semaine par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie.
Ce projet devrait être financé à hauteur de 112 millions d'euros à partir du «fond démonstrateur» de 400 millions d'euros constitué à l'issue du Grenelle de l'environnement. BioTFuel réunit plusieurs acteurs, dont Sofiproteol, le Commissariat à l'énergie atomique, l'Institut français du pétrole ainsi que le pétrolier Total, indique jeudi le quotidien Les Echos .
Ces investissements s'ajoutent à Futurol qui s'attache à fabriquer des biocarburants de deuxième génération pour les moteurs à essence, et un autre projet, dénommé Gaya, pourrait lui aussi voir le jour, pour la fabrication de biogaz.
Deux unités doivent ainsi être mises en place dans le cadre de BioTFuel: l'une à Pomacle, dans la Marne, et l'autre à Compiègne, dans l'Oise, révèle Les Echos . Ces installations ne seraient que des unités pilotes, destinées à valider les procédés technologiques. Il restera ensuite à appliquer ces techniques à l'échelle industrielle.
«L’expertise tant attendue de l’Ademe sur le bilan énergétique des agrocarburants de première génération n’étant toujours pas parue, FNE considère inacceptable de développer des projets de grande envergure pour les agrocarburants de deuxième génération», s'indigne l'association écologiste.