Dans une lettre ouverte adressée au Comité régional porcin de Bretagne, à celui des Pays de la Loire, à Inaporc et Midiporc, mais aussi à la Draaf de la Bretagne, la commission nationale porcine de la Confédération paysanne déplore qu'il n'y ait encore eu «aucune avancée» vers l'organisation d'une «concertation nationale pour tout remettre à plat». Elle sollicite une rencontre en urgence et de «haut niveau».
Ce n'est pas faute d'avoir proposé «des états-généraux nationaux de la production porcine» ainsi que des «thématiques de travail précises qui sont plus que jamais d'actualité», relève le syndicat.
La Confédération paysanne «vous a tous interpellés le 9 juin 2009 à Plérin puis le 19 juin lors de la réunion coordonnée par la Draaf à Rennes», rappelle le communiqué, soulignant que «la production porcine française est gravement menacée».
Lors de cette réunion, les «professionnels et responsables de la filière porcine» se sont «tous engagés à organiser des groupes de travail» pour étudier les «possibilités de maîtrise et de régulation de la production porcine à l'échelle européenne, de regroupement de l’offre face à la distribution», ou encore «de modification du système de fixation du prix», rappelle la Confédération paysanne.
Pour elle, «c'est en effet le seul moyen de sauver la filière toute entière sans passer par l'élimination des producteurs».
«Malheureusement, le ministère nous renvoie à des tables rondes régionales, et la région nous renvoie aux négociations de la loi de modernisation agricole (LMA)», s'insurge le syndicat, déplorant que la seule direction dans laquelle la profession veuille «bien avancer» soit celle d'un plan de cessation d'activité qui «propose la régulation par l'élimination des producteurs».
Cela «n'est pas acceptable et il ne résoudra en rien les problèmes structurels de la filière», martèle-t-il.
Selon le syndicat, «il est nécessaire d'agir en amont et il ne faut pas attendre la fin de l'année pour réagir quand les cours seront au plus bas! Il est urgent d'agir pour donner un signe fort de perspectives aux éleveurs».
«Les producteurs de porcs sont au bord du gouffre et les cours ne remontent pas. Toutes les mesures proposées pour soutenir la filière porcine (restitutions, stockage privé, les mesures offrant aux producteurs de s'endetter toujours plus...) sont conjoncturelles, elles n'ont jamais été efficaces et elles ont toutes échoué à faire remonter le cours du porc», se lamente le syndicat.