«L’Etat se moque des agriculteurs, qui pourtant ont lancé un SOS de détresse qui mériterait le respect, plutôt que le mépris. Les agriculteurs n’accepteront pas un marché de dupes!», s'est exclamée la FDSEA du Finistère, mardi dans un communiqué. C'est le dossier des nitrates qui provoque l'indignation du syndicat.
A la suite des actions menées ces dernières semaines, le ministre de l'Agriculture, Michel Barnier, doit venir ce vendredi 20 juillet sur des exploitations bretonnes, comme il s'y était engagé.
«L’objectif de cette rencontre, demandée par la profession, était clair: rencontrer, dialoguer avec les agriculteurs, voir la réalité de l’application du plan d’action annoncé, ainsi que les aberrations et les impasses auxquelles les acteurs de terrain sont confrontés», explique la FDSEA.
«Or la veille de la venue du ministre, la préfecture du Finistère organise une réunion d’information sur les mesures annoncées à Bruxelles, auprès des agriculteurs concernés», poursuit-elle.
«C'est indécent et scandaleux! Qu’est-ce que cette mascarade? Un ministre se déplace pour discuter et son administration continue d’appliquer sans relâche son plan d’actions!»
La Commission européenne a récemment décidé de saisir la Cour de justice européenne (CEJ) pour lui demander d'infliger à la France une amende de plus de 28 millions d'euros, assortie d'astreintes journalières de 117.882 euros, en raison de la non-conformité des teneurs en nitrates dans l'eau de neuf bassins versants en Bretagne.
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