Dans le dossier des bassins versants bretons, sujet de contentieux entre Paris et Bruxelles, «restaurer la confiance auprès de la Commission, c’est bien!», s'est exclamée la FDSEA du Finistère, jeudi dans un communiqué, ajoutant que «tromper les agriculteurs, c’est trop!».
«Les agriculteurs ont été contraints de mettre en place des mesures agri-environnementales draconiennes ou de réduire, voire d’arrêter une production. Or, en plus de subir les aberrations et les impasses économiques, agronomiques et environnementales de ces actions, ils ne connaissent toujours pas, à ce jour, les contreparties financières pourtant promises», explique le syndicat.
«Ceci est indécent, scandaleux et méprisant! Les agriculteurs, eux, ont tenu leurs engagements, le gouvernement, lui, les a trompés!», poursuit-il.
«Faut-il un nouveau déplacement du monde agricole au Salon international de l’agriculture pour se faire entendre et se faire respecter?»
Le préfet de Bretagne a annoncé le 12 février 2007 un plan de mesures «aussi draconiennes qu’absurdes» sur neuf bassins versants pour éviter la condamnation de la France dans le contentieux, avec Bruxelles, sur la teneur en nitrates de l'eau, rappelle la FDSEA.
Elle rappelle aussi des propos de Michel Barnier en septembre 2007 à la finale nationale de labour: «Aujourd’hui, le contentieux est officiellement suspendu, et ça prouve que nous avons su tisser des relations de confiance réciproque avec la Commission européenne. C’est fondamental. Il faudra appliquer le plan (...). Les exploitants bretons ont fait beaucoup d’efforts ces derniers mois, il faut continuer, et nous allons les y aider (...). De plus, des aides ont été mises en place pour compenser les pertes de revenus des agriculteurs et permettre l’adaptation structurelle des exploitations.»