Seuls 25% des céréaliers interrogés comptent utiliser un outil de pilotage (OP) pour leur fertilisation azotée contre 74% qui comptent s’en passer, selon un sondage BVA paru dans Agro-Distribution de janvier. C’est exactement le même résultat que l’an passé ! Des chiffres étonnants à l’heure où le prix des engrais est très élevé et que les contraintes environnementales restent strictes. La marge de progression paraît donc importante pour les coopératives et négoces proposant ce type d’outils d’aide à la décision. Toutefois, plus leur parcellaire céréalier est vaste, plus les sondés prévoient de piloter leur fertilisation. Ainsi, l’équilibre est atteint chez les agriculteurs ayant plus de 50 ha, avec 49% des sondés prévoyant d’avoir recours à un OP contre 50% qui n’en utiliseront pas.
Sur le quart de céréaliers comptant utiliser un outil de pilotage, c’est le N-Tester de Yara qui arrive en tête des réponses citées (32% contre 21% en janvier 2006). Suivent les méthodes Jubil d’Arvalis-Inra (26% contre 32%) et Ramsès d’InVivo (22%, sensiblement égal à l’an dernier). A 10%, Farmstar semble « décoller » et gagne six points. Enfin, le GPN (Grande Paroisse) baisse à 3% contre 6% en 2006.
Le fractionnement des apports azotés ne progresse pas. La pratique « trois apports » atteint 40% en baisse de quatre points, talloné de près par la pratique à « deux apports » (36% contre 38% en 2006). Aux extrêmes, « un seul apport » pointe à 14% (+ 4 points) et « quatre apports ou plus » stagne à 4%. C’est chez les producteurs dont la surface céréalière est supérieure ou égale à 50 ha que la pratique en trois apports est la plus citée (65%) tandis que la « quatre apports » atteint tout de même 10%. Au niveau régional, c’est dans le Nord que la fragmentation des apports azotés est la plus poussée, 56% des sondés comptant effectuer trois passages.