Orama a réagi dans un communiqué à la récente autorisation de mise sur le marché du traitement de semences Cruiser 350 (anciennement Cruiser). L'Union des grandes cultures estime que cette décision est «incohérente et incompréhensible, qu'elle frise le ridicule, sinon qu'elle est inapplicable en projetant d'interdire les semis par grand vent».
En effet, le traitement de semences à base de thiamétoxam sera comme les deux années précédentes utilisable jusqu'au 15 mai 2010 sur maïs ensilage, grain et porte-graine femelle. Mais le ministère complète l'obligation de mise en place de déflecteurs, décidée l'an dernier, par une interdiction de semis par grand vent.
D'ailleurs, rappelons qu'il était jusqu'à présent homologué pour lutter contre les taupins et les oscinies mais que désormais s'ajoute une autorisation sur pucerons et cicadelles.
Christophe Terrain, président de l'AGPM (producteurs de maïs) et vice-président d'Orama, ajoute: «Soit le produit est dangereux et il faut l'interdire, soit il a démontré sa sûreté vis-à-vis des abeilles et il doit être homologué pour dix ans comme tout autre produit de protection des cultures.»
Philippe Pinta, président d'Orama, dénonce pour sa part «la démagogie qui préside à l'obtention de moyens de production et d'innovations majeures pour les exploitations agricoles. Pourtant, les maïsiculteurs ont besoin de solutions durables et efficaces pour retrouver de la compétitivité et ce d'autant plus que le Cruiser est largement utilisé dans le monde et en Europe».