Seuls 19 % des agriculteurs sont prêts à mettre la main à leur portefeuille pour régler une prestation de conseil concernant l’application des intrants (engrais, phytos, semences), selon un sondage BVA publié dans Agro Distribution de mars.
Cette proportion est en baisse par rapport l'enquête réalisée l’an dernier à la même époque. La tendance est donc là, le conseil payant n’attire toujours pas le client.
A l’heure où certaines structures réfléchissent de nouveau à une séparation entre le conseil et la vente des appros, cela prête à réflexion. Ces résultats amènent à penser que le conseil lié à l’utilisation du produit est indissociable de ce dernier.
En fonction des régions, le ''non'' émerge nettement à l’Ouest (84 %) et au Centre (83 %). Les plus jeunes (moins de 35 ans) sont également les plus récalcitrants, avec seulement 14 % de favorables.
En revanche, les agriculteurs ayant plus de 150 ha et ceux qui sont spécialisés en grandes cultures sont davantage prêts à payer le conseil (respectivement 33 % et 26 %).
Les éleveurs sont très frileux avec 15 % de ''oui''. Ils sont pourtant très demandeurs de conseils, ayant tendance à déléguer la gestion du végétal au technico-commercial.