Une femme de 58 ans a été hospitalisée en coma artificiel après avoir été piquée mardi par une centaine d'abeilles à Kernével, près de Concarneau (Finistère), a-t-on appris mercredi.
La victime, propriétaire des ruches, a été attaquée alors qu'elle s'en approchait au moment de la récolte du miel, selon le quotidien Ouest-France. Hospitalisée à Quimper, elle a été placée en coma artificiel par les médecins. L'hôpital s'est refusé mercredi soir à toute information sur l'état de santé de la patiente.
«Une maladresse a amené à une situation catastrophique. Malgré la mise en garde de l'apiculteur, la victime s'est approchée de la ruche accompagnée de son chien. Des abeilles l'ont piquée et le chien a aggravé la situation», a rapporté Denis Jaffré, président du syndicat des apiculteurs du Finistère.
«La victime a dû faire face, en plus, aux abeilles qui étaient sur le chien. Tout s'est enchaîné et elle a perdu connaissance», a ajouté M. Jaffré en soulignant qu'il s'agissait d'un événement «extrêmement rare».
«Il faut éviter l'approche de voisins lors de la récolte du miel, ainsi que la présence d'animaux domestiques qui risquent d'avoir un comportement imprévisible», a-t-il souligné.
Les pluies incessantes qui arrosent la Bretagne depuis plusieurs semaines constituent un facteur aggravant. «Les abeilles ayant peu de nourriture ne savent trop que faire. Il ne faut pas aller les déranger quand le temps est mauvais car on a de grands risques de se faire attaquer», a ajouté M. Jaffré. «Avec la météo très pluvieuse, il n'y a plus de fleurs à butiner. Les abeilles entament alors leurs réserves qu'elles protègent. Le moindre mouvement près d'une ruche peut les agacer.»
«La période de la récolte reste une période critique où l'on dérange les abeilles. Avec la météo défavorable, les abeilles restent dans les ruches pour protéger leurs réserves au lieu de butiner», a expliqué Valérie Tygreat, une autre apicultrice du Finistère.