Les investigations menées chez 52 apiculteurs pyrénéens et dans des élevages proches n'ont pas permis de conclure à une « origine commune et unifactorielle » de la surmortalité des abeilles, alors que les pesticides étaient mis en cause, a annoncé lundi la préfecture des Pyrénées-Orientales.
Les services de l'Etat ont « conduit leurs investigations chez 52 apiculteurs, parmi les 58 ayant déclaré des pertes de cheptel (dans les Pyrénées-Orientales et l'Ariège, ndlr), et dans 25 élevages à proximité des ruchers touchés », a indiqué la préfecture des Pyrénées-Orientales dans un communiqué du 17 novembre 2014.
Les apiculteurs soulevaient l'hypothèse d'une éventuelle exposition des colonies aux substances chimiques utilisées en élevage (vermifuges...). Mais « les résultats d'analyses ne permettent pas, en l'état, de conclure à une origine commune et unifactorielle pour l'ensemble des départements touchés », a fait savoir la préfecture, citant des experts scientifiques apicoles.
Selon la responsable de la Direction départementale de la protection de la population, Chantal Berton, jointe par l'AFP, « cette enquête a permis de mettre en évidence, à l'état de traces, la présence d'agents pathogènes et de substances chimiques connues pour des usages divers : utilisation phytosanitaire, usage sanitaire et biocide en élevage, usage apicole ».
Un protocole de surveillance mis en place cet hiver
Un protocole de surveillance spécifique financé par l'Etat sera mis en place afin de poursuivre les études, ont annoncé des responsables du ministère de l'Agriculture lors d'une rencontre avec des représentants des apiculteurs. Cette surveillance devrait être réalisée dans des zones ciblées, dans les Pyrénées et les Alpes, dès cet hiver et sur deux saisons.
Le président de l'Union syndicale apicole du Roussillon, Michel Barcelo, avait affirmé à l'AFP en juin que « plus de 4.500 ruches étaient mortes » au cours de l'hiver dans les Pyrénées-Orientales et l'Ariège. Il avait notamment évoqué « l'hypothèse selon laquelle ces pertes considérables pourraient être dues à l'utilisation de produits phytosanitaires dans les bâtiments d'élevage, la désinsectisation ».
Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, avait fait état, le 28 avril 2014 devant la presse, de « destructions de cheptels [apicoles] extrêmement importantes en Ariège », pouvant aller jusqu'à 50 % de pertes.
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nouveau bouc émissaire
lundi 17 novembre 2014 - 23h24
Ils ne savent plus quoi inventer vu qu'il ne doit pas y avoir beaucoup de céréales dans le coin!!!