Des militants anti-OGM ont exigé mardi auprès du ministère de l'Ecologie la mise en place immédiate d'un moratoire sur les OGM, et ont menacé de procéder à de nouveaux fauchages faute d'avancée sur ce dossier, a indiqué José Bové à l'issue de cette rencontre.
Il s'agissait «d'interpeller l'Etat sur la nécessité de mettre en place un moratoire immédiat sur les cultures en plein champ d'OGM», a indiqué à la presse le leader altermondialiste.
«Il n'y a aucune transparence sur ce qui se passe sur le terrain. On ne sait pas où sont les plantations d'OGM et il y a un risque de pollution dans les jours et les semaines à venir lié à la pollinisation dans les champs», a-t-il fait valoir. «L'Etat n'a pris aucun moyen pour contrôler la non-pollution au niveau de la récolte, du transport, du stockage ou de la commercialisation de ces maïs OGM», a-t-il ajouté.
«Nos interlocuteurs nous ont renvoyés au débat du Grenelle de l'environnement», prévu en octobre entre gouvernement et représentants des associations de défense de l'environnement, a indiqué José Bové.
«On leur a dit que ce n'était pas satisfaisant et qu'il faudrait qu'on ait dans les jours qui viennent une parole forte du ministre ou du président sur cette question sinon les faucheurs appelleraient à des actions de désobéissance civile dans les champs», a-t-il commenté.
«Ce dossier est actuellement étudié sous ses différentes facettes par plusieurs groupes de travail du Grenelle de l'environnement: les conclusions de ces travaux sont attendues dans le courant du mois de septembre 2007», a de son côté indiqué le ministère de l'Ecologie dans un communiqué.