Le troisième Sommet du végétal se tiendra les 21 et 22 janvier à Strasbourg, au moment où la France doit décider de la mise en œuvre du bilan de santé de la Pac. Ce sera l’occasion pour Orama, l’union des grandes cultures, de réitérer son opposition à la possibilité accordée à Paris de transférer des aides entre secteurs de production.
Reconnaissant toutefois que le «système d’aides doit être réformé», les producteurs de grandes cultures appellent à «un système totalement transparent dans lequel les montants totaux d’aides à l’hectare (premier et second piliers) devront progressivement converger» sur tout le territoire et pour tous les secteurs. L’objectif pour Philippe Pinta, président d’Orama et de l’AGPB (producteurs de blé), est «d’anticiper 2013 plutôt que de subir. Il faudrait qu’on ait fait la moitié du chemin d’ici à cette date», a-t-il indiqué mercredi lors de la présentation du congrès.
Cette remise à plat de l’ensemble des aides implique nécessairement un découplage total. «Cette question n’est plus tabou, assure Xavier Beulin, vice-président d’Orama et de la FNSEA, et président de la Fop (producteurs d’oléagineux). Mais il faut mettre des curseurs pour éviter de tomber dans un système de rente par rapport à l’acte de production».
Les débats sont difficiles, reconnaissent les responsables d’Orama, même au sein des producteurs de grandes cultures, notamment de maïs et de blé dur. La proposition de convergence des aides Pac figurera dans la synthèse que doit présenter la FNSEA au ministre de l’Agriculture, «avant le Salon de l’agriculture, ce serait mieux», souhaite Xavier Beulin. Une deuxième journée de concertation avec l’ensemble des filières de la FNSEA est prévue le 14 janvier 2009, pour arriver à un consensus.
Le congrès sera l'occasion pour Orama de présenter son nouveau programme de communication, appelé «pacte de confiance». L'objectif de ce programme d'une durée de deux ans est de rencontrer les consommateurs et les milieux socio-économiques et associatifs, dans les régions puis au niveau national.
• Visionnez l'interview vidéo de Philippe Pinta, président d'Orama.