Près d'un agriculteur sur deux (46%) ne pense pas bénéficier des centrales d'achat en agrofourniture, selon les résultats d'un sondage de BVA publiés dans Agrodistribution de mars.
Cette proportion n'évolue guère par rapport au même sondage réalisé l'an dernier. Mais en une année, des tendances divergentes se sont révélées selon les régions.
Dans l'Ouest et dans le Sud, respectivement 27% et 34% des agriculteurs plébiscitent les regroupements de distributeurs alors qu'ils étaient 42% et 41% l'an passé. Une défiance peut-être due à des revirements de situation et à des distributeurs en quête du meilleur partenariat. Les agriculteurs de la région Centre restent à 53% largement sceptiques.
Seule la région Nord-Est progresse largement avec désormais plus d'exploitants qui croient en ces regroupements (45%) que le contraire (33%). L'an dernier, ils étaient encore 48% à les désapprouver, ce qui laisse penser que 2007 a été une année de structuration des regroupements au nord de la Seine.
Globalement, le profil le moins enclin au regroupement est celui du jeune éleveur disposant d'une exploitation de taille modeste.
Dans le détail, 61% des moins de 35 ans ne pensent pas profiter de ces unions d'achat alors que les plus âgés ne les contestent qu'à 33%.
En termes de taille d'exploitation, ils sont 50% des 35-74 ha à exprimer une défiance à leur égard. Concernant les exploitants disposant de plus de 150 ha, les "pro-" et les "anti"-regroupements sont au coude-à-coude à 41%.
Les producteurs de grandes cultures plébiscitent les centrales d'achat à 46% alors que seul un quart des éleveurs voient un intérêt dans de telles plates-formes.
A noter qu'à partir de surfaces de 20 à 50 ha de céréales à paille et de maïs, les agriculteurs estiment plus bénéficier des regroupements que le contraire.