L’Institut de l’agriculture durable (IAD) a présenté mardi, lors des deuxièmes rencontres internationales de l’agriculture durable, le bilan des tests d’indicateurs de durabilité qu’il avait sélectionnés l’an passé.
En 2009, l’IAD a organisé la phase de test des indicateurs de l’agriculture durable qu’il avait choisis pour aider les agriculteurs à s’auto-évaluer et leur permettre de progresser dans leurs démarches. L’enquête a été réalisée, dans un premier temps, auprès de 48 exploitations de grandes cultures regroupant des producteurs de l’IAD et des agriculteurs membres de partenaires de l’IAD.
Seize indicateurs de résultats (et non de moyens) ont été testés et quatorze ont été retenus: trois indicateurs d’efficacité des intrants (IFT-indicateur de fréquence de traitement, bilan azote en kg/ha et bilan énergétique en tonnes-équivalent pétrole (tep) mobilisées/tep produites), quatre indicateurs de la qualité des sols (% de matière organique, rendement en tonnes-équivalent carbone/ha, % de couverture du sol et indice de travail du sol), un indicateur d’émission de gaz à effet de serre (en tonnes-équivalent carbone émises/tep produites), trois indicateurs de biodiversité (utilisation du sol, surface en biodiversité valorisées et diversité des cultures) et trois indicateurs économiques (EBE/ha, EBE/UTH et coût de production).
«C’est un outil qui fonctionne bien et qui est facile à saisir étant donné qu’il s’appuie sur des éléments existant déjà sur l’exploitation», a déclaré Konrad Schreiber, chef de projet en ce qui concerne les indicateurs et administrateur à l’IAD. Les tests réalisés cette année ont confirmé l’utilité et l’utilisabilité de ces indicateurs. Utilisés au sein de groupes de travail, ils permettent aux agriculteurs de situer leurs pratiques et de trouver des voies d’amélioration.
Mais certains points restent encore à travailler, notamment pour les éleveurs, ce qui devrait être fait en 2010. «Nous n’avons pas, à ce jour, les moyens de faire des mesures qualitatives et quantitatives sur la biodiversité et la qualité des éléments eau, air et sol», a regretté Jean-François Sarreau, président de l’IAD. L’institut espère travailler avec la recherche pour trouver des indicateurs pertinents dans ces domaines.