Des travaux menés à l'université de Göttingen en Allemagne démontreraient que les bénéfices économiques liés aux abeilles sont encore sous-estimés.
L'expérience a montré que les fraises qui avaient été pollinisées par les abeilles avaient un poids supérieur, moins de malformations, une couleur plus rouge et étaient plus fermes, cette dernière caractéristique allongeant la durée de vie des fruits sur les étals.
Les fruits pollinisés par les abeilles pesaient en moyenne 11 % de plus que celles l'ayant été grâce au vent et 30 % de plus que celles ayant été autopollinisées, selon les travaux publiés le mercredi 4 décembre 2013 dans la revue Bristish Proceedings of the Royal Society B.
Les auteurs estiment en extrapolant leurs résultats à d'autres cultures que la pollinisation par les abeilles a été d'une manière générale « jusqu'ici sous-estimée » et constitue un élément « vital et économiquement important » de la qualité des fruits.
L'étude souligne que 90 % des fraises ne peuvent plus être commercialisées après quatre jours de stockage.
Les scientifiques ont calculé que dans un marché européen de 1,5 million de tonnes, la pollinisation par les abeilles permettrait de réduire les pertes de 11 %, soit 236 millions d'euros chaque année.