Alimentation

« Il sera possible de nourrir 9 milliards d'hommes en 2050, à condition d'opérer des changements au Nord (en cessant d'accroître notre consommation individuelle) et au Sud (en investissant davantage dans la production agricole) », a indiqué Marion Guillou, présidente de l'Inra.

« Nous ne pourrons pas nous passer des biotechnologies végétales, qu'il s'agisse de sélection classique ou de s'appuyer sur la connaissance des génomes des plantes pour favoriser l'absorption de l'eau et de l'azote ou la résistance aux maladies. Les rendements devront augmenter car l'accroissement des superficies cultivées restera limité. L'alimentation est l'affaire de tous : les politiques et les organisations internationales doivent garantir l'approvisionnement dans les zones déficitaires à des coûts acceptables pour les populations ; dans les pays riches, le citoyen doit réduire son gaspillage alimentaire. En France, il atteindrait 30 kilogrammes par habitant et par an. »

Marion Guillou, présidente de l'Inra, et Gérard Matheron, président du Cirad, publient « 9 milliards d'hommes à nourrir », aux Editions François Bourin, 22 euros.

Interview : Bérengère Lafeuille – Images et son : Marine Gramat