Publié le jeudi 02 octobre 2014 - 16h05
« Alors que la fin des quotas laitiers est prévue pour mars 2015, un climat d'inquiétude persiste dans la filière. D'abord parce que la gestion des crises dans un marché en concurrence internationale n'est pas anticipée mais surtout parce que les relations entre les différents maillons de la filière ne se sont toujours pas sereines », écrit Jeunes Agriculteurs (JA) dans un communiqué du 2 octobre 2014.
« Les effets en sont directement visibles : un niveau de revenu en 2013 inférieur de 15 % à la moyenne des trois dernières années et un risque que le prix payé aux producteurs diminue encore pour le dernier trimestre de 2014. Une situation inacceptable pour les producteurs de lait qui ont subi de plein fouet les hausses des coûts de production. »
L'exemple allemand
« Cette conjoncture n'est pas la même pour tous. Le prix payé aux producteurs de lait outre-Rhin est bien supérieur à celui des producteurs français. Comment l'expliquer ? Des organisations de producteurs (OP) structurées et organisées qui ont su jouer un rôle essentiel pour peser face aux entreprises et imposer des relations commerciales plus équilibrées. »
« Mais pourquoi les organisations de producteurs françaises et les entreprises ne dialoguent pas plus ensemble ? Jeunes Agriculteurs le rappelle depuis plusieurs années : pour permettre aux producteurs d'avoir du poids dans les négociations avec les entreprises et ainsi les contraindre à intégrer les indicateurs des coûts de production, il est indispensable que les OP négocient les contrats pour le plus grand nombre. Il est donc impératif que les OP jouent véritablement le rôle qui leur incombe, celui d'être de véritables acteurs économiques ! C'est en ayant des relations commerciales saines et d'égal à égal que nous pourrons négocier, tirer la filière laitière vers le haut et donner envie aux générations futures de s'engager dans la filière. Nous devons prendre nos responsabilités pour la pérennité même de la filière ! »
Installation : « un flou inacceptable »
« C'est la seule façon de continuer à attirer des jeunes et de répondre aux inquiétudes des jeunes qui souhaitent démarrer leur projet après le 31 mars 2015. Jeunes Agriculteurs a demandé au ministère d'accélérer les procédures dans les bassins car il semble que certains préfets coordonnateurs tardent à mettre l'installation à l'ordre du jour des conférences de bassin. Rappelons expressément que les bassins ont un vrai rôle à jouer en ce qui concerne l'installation et l'organisation de la filière. A six mois de la fin des quotas, un tel flou est inacceptable ! », conclut le communiqué.
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