Publié le jeudi 24 mars 2011 - 19h10
Le groupe français Lactalis, qui détient 29 % de Parmalat, est ouvert à une alliance avec d'autres actionnaires, a indiqué jeudi l'un de ses dirigeants, qui s'est refusé à tout commentaire sur d'éventuels contacts avec Ferrero et a critiqué les mesures prises par Rome.
« Nous pensons que d'autres actionnaires peuvent partager notre projet et contribuer au succès » de Parmalat, a déclaré Antonio Sala, directeur général délégué de Lactalis et président de Lactalis Italie, dans un entretien à l'agence italienne Ansa.
M. Sala, qui n'a pas donné plus de détails, s'est refusé à tout commentaire sur les informations relatives à des contacts avec le groupe Ferrero. « Selon notre politique, nous ne commentons pas les indiscrétions », a-t-il dit.
Lactalis a annoncé mardi être monté à 29 % de Parmalat, une part qui devrait lui permettre d'imposer ses vues lors de la nomination du conseil d'administration.
Mais Rome a adopté mercredi un décret permettant de repousser jusqu'à la fin de juin l'assemblée de Parmalat afin de donner plus de temps à la formation d'une alliance italienne, une mesure dénoncée par M. Sala. « On ne peut pas changer les règles du jeu en cours de route », a-t-il critiqué.
Selon le quotidien économique français Les Echos, les dirigeants de Lactalis auraient rencontré mardi ceux de Ferrero afin d'évoquer une éventuelle alliance. Ferrero aurait également proposé à Lactalis de lui racheter sa part mais le français aurait refusé.
Ferrero, qui a réaffirmé son « intérêt » pour un « projet industriel de long terme estampillé italien », s'est également refusé à tout commentaire sur ces informations.
Le patron de la banque Intesa Sanpaolo, Corrado Passera, a indiqué de son côté qu'il y avait un « intérêt croissant » pour la formation d'une alliance italienne afin de barrer la route à Lactalis et qu'il travaillait sur plusieurs hypothèses, dont la « plus importante » prévoit la participation de Ferrero.
Selon M. Sala, « la chose importante est la défense de l'italianité des entreprises et pas la nationalité de l'actionnaire ».
« Nous n'entendons pas faire cette opération pour la trésorerie » de Parmalat, Lactalis comptant destiner les ressources du groupe italien « uniquement à des investissements pour faire croître la valeur », a-t-il encore assuré.
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