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Prix alimentaires/Négociations

L'industrie agroalimentaire dénonce des distributeurs « sans foi ni loi »

Publié le lundi 04 mars 2013 - 18h50

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Prix alimentaires/Négociations : l'industrie agroalimentaire dénonce des distributeurs « sans foi ni loi » @Gutner Archive

L'Association des industries agroalimentaires lance lundi un appel au gouvernement afin de soutenir les producteurs et les industriels face à des distributeurs « sans foi ni loi », dit l'Ania, durant les négociations tarifaires pour 2013.

 

L'Ania demande au gouvernement qu'il amende la loi de modernisation de l'économie (LME) censée rééquilibrer les relations entre la grande distribution et ses fournisseurs.

 

Dénonçant la « pression » subie notamment par les PME de la part de la grande distribution, l'Ania « en appelle au gouvernement de toute urgence », considérant que « la LME doit être amendée sur certains points ».

 

Alors que les négociations commerciales annuelles entre fournisseurs et distributeurs, devant fixer les accords tarifaires pour l'année à venir viennent de s'achever, « les premiers retours des entreprises agroalimentaires sont plus qu'alarmants », indique l'Ania dans son communiqué.

 

« Les négociations cette année se sont déroulées dans un climat détestable, c'était un enfer absolu », a déclaré le président de l'Ania, Jean-René Buisson à l'AFP.

 

« Les distributeurs, sans aucune exception, se sont montrés sans foi ni loi et encore plus agressifs que les années précédentes », dénonce notamment l'Ania, qui évoque des « refus systématiques et généralisés des tarifs des industriels », « aucune contrepartie aux réductions de prix », voire « des pressions psychologiques et économiques scandaleuses » et des « compléments de marges totalement illégales ».

 

La Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) a aussitôt réagi en dénonçant des « propos scandaleux et inexacts » des représentants de l'industrie agroalimentaire.

 

« La grande distribution se bat pour le pouvoir d'achat de 60 millions de Français, cela devrait être le cas de tous les acteurs de la filière. Notre responsabilité est d'éviter toute hausse des prix, qui est une des plus grandes craintes des Français comme le montrent plusieurs enquêtes, ce n'est manifestement pas la préoccupation de l'agroalimentaire », a déclaré le délégué général de la FCD, Jacques Creyssel à l'AFP.

 

Selon M. Buisson, « la majorité des enseignes ont demandé au mieux le maintien des tarifs que nous leur avions consenti en 2012, sans tenir compte des importantes hausses des matières premières cette année, voire carrément de nouvelles baisses de prix ».

 

Concrètement, cela s'est traduit par des déflations « de l'ordre de 2 à 10 % » sur certains produits comme les plats cuisinés, le lait, la charcuterie. Les seules hausses consenties ont été « au mieux de 2 % et dans des secteurs où les matières premières ont pris entre 8 et 12 % cette année », a expliqué M. Buisson.

 

« Ces chiffres sont inexacts », a répliqué M. Creyssel, en précisant qu'un bilan chiffré sera fait d'ici à « une dizaine de jours ».

 

Pour l'Ania « cela fait bien trop longtemps que les distributeurs agissent impunément. [...] Cette course effrénée au prix le plus bas, sans aucune prise en compte des augmentations de matières premières, ne peut plus continuer ».

 

« Il est temps que les distributeurs prennent leurs responsabilités et acceptent de payer le juste prix des produits. S'ils n'en prennent pas conscience eux-mêmes, il va falloir les y contraindre » en amendant la LME, est-il expliqué.

 

L'Ania estime donc « urgent » que les pouvoirs publics prennent « des mesures concrètes et immédiates ». « Faute de quoi, c'est le modèle alimentaire français et ses entreprises qui vont disparaître », s'alarme l'association.

 

Pour la FCD, reformer la LME reviendrait à « davantage d'inflation, des hausses de prix et donc une baisse du pouvoir d'achat des Français ».

 

Les commentaires de nos abonnés (6)
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Titre

mardi 05 mars 2013 - 10h25

Zéro inflation, ça n'existe pas. Il faut répercuter l'inflation sur le consommateur, sinon dans peu de temps, il n'y aura plus de fournisseurs français. On a vu avec l'affaire de la viande de cheval ce que cela donnait en profitant"des opportunités que représente l'Europe"; et bien ce sera encore pire. La grande distribution peut toujours pleurnicher; cela n'empêche pas que dans ce pays, ce sont eux qui gagnent le plus d'argent en confisquant la valeur ajoutée des autres. Quand on entend M.Leclerc parler de la "fonction sociale de la distribution", on se demande de qui il se moque, surtout en vendant peu de temps après une partie de ses parts pour quelques centaines de millions d'euros.

Promotions au rayon de la mauvaise foi

mardi 05 mars 2013 - 08h14

Les GMS ne gagnent rien sur l'alimentaire... Rappelons nous les conclusions du rapport conduit par Franceagrimer en 2012. Ils serait bien étonnant qu'aujourd'hui les pouvoirs publics donnent raison aux producteurs. Surtout qu'ils (les pouvoirs publics)se préparent à augmenter les taxes sur le fuel.
commentaires agriculteurs

rabolio_fa
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changement

mardi 05 mars 2013 - 08h14

Les distributeurs ont été longtemps habitués à des baisses de coût des matières premières. Depuis la fin des années 2000, changement de tendance: les distributeurs se voient contraints de subir des hausses. Or, ils se sentent investis d'une mission quasi divine , celle d'apporter des prix toujours bas aux consommateurs, sous la houlette des gouvernements trop contents de juguler l'inflation. Malheureusement, ça ne peut plus durer sous la pression de la hausses des matières premières.

On ne peut plus attendre !

lundi 04 mars 2013 - 22h18

Réviser la LME, c'est sans doute utile, quoiqu'on lise ici ou là que la faire appliquer serait déjà un grand progrès ! Le problème vient du rapport de force ahurissant de quelques centrales d'achat vis à vis de plus de dix mille PME de l'agro-alimentaire. Ces soit-disant champions de la concurrence sont en réalité les champions du protectionnisme. Où sont Wal-Mart ou Tesco ? La France est une chasse gardée pour les intérêts d'une poignée de familles. Loi Royer, loi Raffarin, loi Galland, LME (baptisée par les députés eux-mêmes : loi Michel Edouard Leclerc !) autant de lois visant à réduire le pouvoir de la grande distribution qui n'ont fait que le renforcer. Que nos députés se trompent une fois, c'est humain. Qu'ils se trompent deux fois, trois fois, quatre fois, c'est que : - ou ce sont des imbéciles - ou bien ils sont achetés... Je ne crois pas que ce soient des imbéciles... Devant ce constat, quelle autre solution que la violence pour se faire entendre ? Puisque la loi, les lois ne suffisent pas !
commentaires agriculteurs

sergeld
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distributeurs voyous

lundi 04 mars 2013 - 21h18

Les distributeurs sont responsables de la mal-bouffe en tirant vers le bas!
commentaires agriculteurs

GENEVRES
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