Publié le jeudi 25 mars 2010 - 14h42
La Commission européenne a pris note jeudi du fait que le président français, Nicolas Sarkozy, était prêt à une « crise en Europe » sur l'avenir de la Pac, et rappelé que le débat aurait lieu dans les mois à venir.
« On prend note. Dans les prochaines semaines et mois, on va discuter des problèmes et de l'avenir de la Pac », a souligné Roger Waite, le porte-parole du commissaire à l'Agriculture, Dacian Ciolos, sans plus de commentaire.
Nicolas Sarkozy a assuré mercredi qu'il était prêt à « une crise en Europe » plutôt que d'accepter le « démantèlement de la politique agricole commune ».
La réforme de la Pac au-delà de 2013 va être l'objet d'âpres négociations à Bruxelles, certains Etats membres appelant à réduire les fonds alloués à la Pac ou à poursuivre la libéralisation des marchés agricoles.
Comme le « président de la République l’a dit très clairement ce matin, nous sommes totalement et fermement déterminés à défendre l’avenir de la politique agricole commune », a quant à lui déclaré le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire, mercredi, à l'Assemblée nationale, répondant à une question du député centriste de l'Ille-et-Vilaine, Thierry Benoit.
« Nous sommes totalement et fermement déterminés à défendre les intérêts des paysans français au sein de l’Europe agricole et nous sommes totalement et fermement déterminés à faire en sorte que la renégociation de la Pac d’ici à 2013 soit le moyen de la refondation et de la relégitimation de la politique agricole commune », a ajouté le ministre.
« Nous avons obtenu de la part de 22 pays de l’Union européenne, un soutien sur une politique de régulation de l’Europe agricole. Et je présenterai lundi prochain au conseil des ministres de l’Agriculture, les propositions françaises en matière de régulation européenne des marchés avec, je l’espère, le soutien d’autres pays européens et l’assentiment du commissaire européen Dacian Ciolos », a jouté Bruno Le Maire.
« Dans un monde où les prix sont de plus en plus volatiles, dans un monde où les crises sanitaires sont de plus en plus nombreuses, dans un monde où l’environnement est de plus en plus menacé, dans un monde qui ne sait pas comment nourrir ses citoyens d’ici à 2025, la politique agricole commune est plus nécessaire que jamais », a-t-il défendu.
« Le gouvernement français de François Fillon sera aux avant-postes pour la défendre », a assuré Bruno Le Maire.
Lire également :
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