Publié le jeudi 24 mars 2011 - 15h42
« C'est la deuxième année consécutive que les apports sur les foirails sont stables, se réjouit Aurélien Tenèze, le directeur de la Fédération française des marchés de bétails en vif (FMBV). Plus de 1,4 million d'animaux a été échangé en 2010 sur les cinquante-trois places adhérentes. »
La FCO laisse toutefois des traces. Les effectifs perdus n'ont pas été regagnés. Des foirails ont tout de même retrouvé leurs apports d'avant la crise et poursuivent leur croissance. C'est le cas de Bourg-en-Bresse qui reste la place la plus fréquentée avec près de 120.000 animaux (+8 %).
Tirés en grande partie par le cadran de Saint-Christophe-en-Brionnais, les apports de vaches maigres progressent de 17.000 têtes à l'échelle nationale. Les broutards sont aussi offerts en plus grand nombre.
En gros bovins de boucherie, la fréquentation est en légère baisse (-5 %), mais les marchés les plus importants renforcent leur position.
En veaux, la tendance est aussi à la baisse (-2 %). Les quatre foirails qui drainent le plus d'animaux confortent leurs apports.
La chute des ventes d'ovins s'atténue (-4,5 %). Le recul est plus marqué dans le Sud alors que les effectifs sont stables ou en légère progression dans l'Ouest et le Centre.
2010 a aussi été marquée par un engouement pour les cadrans. Des projets sont en réflexion ou en réalisation, comme à Mauriac, Parthenay, Sancoins ou Les Hérolles. Saint-Christophe-en-Brionnais, qui a ajouté cette corde à son arc en 2009, transforme l'essai en doublant ses apports de broutards.
Mais la prudence est de mise. « Ces projets ne peuvent fonctionner sans une volonté forte des éleveurs, rappelle Gilles Rousseau, le président de la FMBV. Ils nécessitent une concertation avec les marchés déjà existants pour ne pas les déstabiliser. Ces installations coûtent aussi cher. »
Certains marchés de gré à gré résistent aussi comme à Laissac, Lezay ou Bourg-en-Bresse. « Les foirails plus spécialisés comme ceux du veau de l'Aveyron ou les foires ovines restent aussi essentiels au niveau local, souligne Aurélien Tenèze. Ils permettent de maintenir une activité dans des zones rurales et fournissent des cotations par bassin de production. »
Pour 2011, un autre chantier attend les marchés : la rénovation du système de cotations dans lequel ils doivent défendre leur rôle de thermomètre du commerce.
C.H.
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