Depuis trois semaines, un loup isolé s'en prend aux troupeaux d'ovins dans le canton de Levier, dans le Haut-Doubs, alors que l'animal n'avait pas été signalé dans la région depuis plus d'un siècle. Jeudi soir, des éleveurs ont manifesté à la sous-préfecture de Pontarlier pour que des mesures de protection inédites soient prises.
Dans la soirée du jeudi 30 juin 2011, les éleveurs du Haut-Doubs ont manifesté pour la deuxième fois en dix jours devant la sous-préfecture du Doubs, à Pontarlier. Depuis que la présence du loup a été confirmée sur le plateau de Levier à la Pentecôte, l'animal aurait déjà tué, blessé ou emporté une cinquantaine d'animaux, dont une trentaine de moutons dans un seul élevage de La Chapelle-d'Huin, la dernière attaque s'étant produite dans la nuit de mercredi à jeudi, selon L'Est Républicain et les témoignages recueillis.
Le quotidien local rapporte vendredi qu'environ cent cinquante éleveurs se sont rassemblés à Pontarlier, à l'appel de la FDSEA, des JA, du syndicat des éleveurs ovins de la Franche-Comté et de la chambre d'agriculture. Pour signifier leur colère, les éleveurs ont déposé des cadavres d'animaux tués par le prédateur devant la sous-préfecture, au son des cloches et des trompes.
« Chaque nuit et depuis bientôt huit jours, il a attaqué un troupeau de moutons, et dimanche, c’est un éleveur de bovins qui a constaté la disparation d’un veau nouvellement né dans son troupeau, précisait un communiqué de la FDSEA, jeudi. Le grand prédateur s’est même approché jeudi soir (le 23 juin, NDLR) à une vingtaine de mètres d’un jeune agriculteur qui fauchait ses foins. »
Dans le canton, « la psychose » et « l’angoisse » gagnent tous les habitants, déplore le syndicat. « Le loup est même entré à plusieurs reprises dans le village à quelques dizaines de mètres des habitations ».
Ce qui amène certains à se poser des questions sur le comportement apparemment anormal, du moins inhabituel, de cet animal sauvage.
« Face à cette situation, la FDSEA du Doubs, les Jeunes Agriculteurs du Doubs demandent aux pouvoirs publics et leurs représentants du département de prendre au plus vite les mesures qui s’imposent pour stopper ces attaques répétées insupportables pour les éleveurs », martelait jeudi le communiqué de la FDSEA.
Mercredi après-midi, indiquait jeudi L'Est républicain, la DDCSPP (Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations) a livré des barrières de protection provisoires pour le troupeau de l'éleveur de La Chapelle-d'Huin, avant de se voir confier un chien patou. Pour les éleveurs d'ovins du plateau, cela ne fera que déplacer le problème.
Les manifestants se sont vu promettre la mise en place d'un dispositif de protection, fruit d'une réunion avec le préfet de la Région jeudi et d'une visite de terrain avec l'Office de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) et quatre lieutenants de louveterie. Leur mission est d'effrayer l'animal avec des balles à blanc.
Le loup serait également présent dans les Vosges Cette réapparition du loup n'est pas sans rappeler les attaques mystérieuses dont ont été victimes des éleveurs ovins dans les Vosges depuis le mois d'avril. En mai, plusieurs attaques dans la commune voisine de La Bresse (Lorraine) avaient convaincu les éleveurs qu'il s'agissait d'un loup, notamment après qu'un poulain fut sérieusement blessé, alors que l'animal avait également disparu de la région. Ces attaques de brebis sont « probablement » l'œuvre d'un loup, a indiqué le 22 juin la préfecture des Vosges. Depuis trois mois, les agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) avaient récolté le maximum d'indices pour établir la présence du loup dans le massif, notamment en ramassant des crottes et en installant des pièges photographiques. Si les investigations fécales n'ont rien donné, un cliché pris dans le massif établit avec une quasi-certitude que l'hypothèse du loup, au départ jugée fantaisiste, doit s'imposer selon des éleveurs. La semaine précédant le communiqué de la préfecture, devant l'impatience des éleveurs qui se plaignaient du préjudice subi, le préfet des Vosges avait décidé de les indemniser sur la base d'un barème national. |
Dans le Doubs..et ailleurs
vendredi 01 juillet 2011 - 21h37
Trop , c'est trop . Il faut arrêter le massacre avant qu'il ne soit trop tard . Et le Patou ce n'est pas la solution . Eleveur dans les Alpes de Haute Provence , ce matin je suis rentré dans la bergerie pour réparer un abreuvoir . Le chien a-t-il été surpris ? Toujours est-il qu'il s'est rué sur moi . Alors pour ne rien vous cacher, j'ai eu la peur de ma vie . Un vote sanction à la Présidentielle s'impose !!!