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L'OPLGO dit non au boycott des produits Lactalis

Publié le mardi 08 septembre 2015 - 17h38

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L'OP Lactalis du Grand Ouest (OPLGO) dénonce les appels au boycott contre les produits à marques du groupe Lactalis auprès des enseignes de la grande distribution.

 

« Même si le prix du lait payé aux producteurs de Lactalis ne satisfait pas les producteurs d'OPLGO au vu de leurs coûts de production, ce boycott n'aurait pour conséquence que d'affaiblir la filière laitière dans son ensemble alors qu'elle a besoin d'unité dans un contexte difficile. Cette situation contribuerait à transférer plus de lait vers les produits industriels moins bien valorisés, ce qui entraînerait une baisse du prix payé aux producteurs. Les voies d'amélioration sont ailleurs que dans ces opérations de boycott », explique l'OPLGO dans un communiqué du 8 septembre.

 

Ces opérations de boycott orchestrées par le syndicalisme majoritaire visent à forcer la main à Lactalis et à d'autres transformateurs pour qu'ils appliquent un prix de base de 340 €/1.000 l d'août à décembre. C'est, selon la FNPL, ce que les entreprises sont capables de payer à la suite de l'accord de prix qu'elles ont conclu au début de l'année sur leurs produits sous marques et l'accord de cet été sur la revalorisation de certains produits MDD et de premier prix vendus en GMS. Selon le syndicat, cela doit permettre aux entreprises de revaloriser le prix du lait de 30 à 40 €/1.000 l.

 

Son de cloche différent de ces dernières, FNCL en tête, qui estiment que le récent accord sur les MDD et premiers prix leur permet au mieux de gagner 3 à 4 €/1.000 l. D'où le prix du lait notamment annoncé par Lactalis pour le mois d'août dans le Grand Ouest : 312 €/1.000 l (avec flexibilité déduite), pas plus. Pour septembre, le numéro un de l'industrie privée parle d'un peu plus de 300 €... Cela pourrait même être encore un peu moins sur le dernier trimestre où s'appliquerait, en contrepartie, le « bonus » attendu correspondant au retour aux producteurs des pénalités payés pour cause de dépassement sur la dernière campagne sous régime de quota laitier. Soit, sur les volumes livrés au troisième trimestre, un +8 €/1.000 l.

 

 

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Jean-Michel Vocoret

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