Publié le mardi 04 juin 2013 - 17h38
La Confédération française de l'aviculture (CFA) a alerté, le 31 mai 2013 dans un communiqué, les pouvoirs publics et les opérateurs des filières de la volaille sur la situation délicate des producteurs, tant en poulets de chair que dans le secteur des œufs.
« Depuis un an sans discontinuer, les indicateurs pour la volaille de chair, adoptés dans le cadre de l'accord du 3 mai 2011, montrent que les partenaires de la filière doivent revoir les conditions tarifaires des produits avicoles », indique la CFA.
Selon elle, l'augmentation du coût de l'alimentation animale « n'a pas été entièrement répercutée dans les prix de vente à la grande distribution. De plus, les producteurs n'ont pu obtenir la prise en compte de l'augmentation de leurs charges d'élevage mais au contraire se voient imposer des baisses de prix de leurs contrats ».
Les négociations entre industriels et distributeurs seraient « au point mort. Pire, des baisses semblent se dessiner », assurent les producteurs de volaille.
La CFA « met en garde les entreprises de l'aval et les distributeurs qui céderaient à la tentation d'une surenchère baissière et à une concurrence exacerbée ». Car, selon elle, « cela n'aboutirait qu'à affaiblir un peu plus la filière française de la volaille ».
Les producteurs réclament une « stabilisation dans les négociations commerciales afin que les gains dans les fluctuations récentes des prix des matières premières permettent de consolider les relations au sein de la filière ».
« La défense du pouvoir d'achat est essentielle mais le consommateur doit pouvoir supporter le vrai coût des produits avicoles », estime la CFA. Elle juge qu'un « étiquetage clair de l'origine est indispensable pour lui permettre de reconnaître et d'apprécier l'excellence de la production française ».
Dans le secteur des œufs, et après la mise aux normes relative au bien-être de l'ensemble de la production imposée par l'Union européenne, « la situation des producteurs est dramatique, avec des prix à la production inférieurs aux coûts de production ». Après avoir été déficitaire, « la production est actuellement excédentaire », souligne la CFA.
« Les éleveurs français n'acceptent pas de voir leurs efforts, et les investissements colossaux qu'ils ont dû faire, ruinés par des distorsions de concurrence inacceptables, avec des importations d'œufs et d'ovoproduits de pays qui ne respectent pas la réglementation communautaire », déplore le communiqué de la CFA.
Les éleveurs de la confédération en appellent à la « responsabilité de tous les opérateurs pour retrouver rapidement un meilleur équilibre du marché avec toutes les mesures d'adaptation du niveau de production ». Ils demandent aux pouvoirs publics de veiller à la « loyauté des échanges intracommunautaires. La survie de la production française et de ses emplois en dépend », martèle la CFA.
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