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Article 3 :

S'équiper pour mener des travaux précis aux champs

Le salon biennal est l'occasion d'observer les évolutions pratiquées par les constructeurs sur leurs matériels.

 

Gestion de rampe. Le Stilla peut aussi recevoir le système de suivi de terrain top.oSpray qui permet une correction automatique de la hauteur et du dévers ou une correction de la hauteur et de la géométrie variable. Pour les cultures spéciales, le top.oSpray peut être équipé de quatre capteurs au lieu de deux capteurs.

 

Des pulvérisateurs traînés à tendance high-tech 

La bataille « automoteurs VS traînés » va bel et bien continuer cette année. Car les constructeurs innovent et diversifient leur offre de pulvérisateurs traînés. Qu'elles aient pu être aperçues au Sima en début d'année ou qu'elles soient nouvellement proposées lors d'Innov-Agri Grand Sud-Ouest, les innovations techniques des traînés pourront être observées à l'œuvre.

 

Isobus

Les derniers modèles Caruelle Stilla 460 et Séguip XS 460 présentés à Villepinte (Seine-Saint-Denis) sont, par exemple, disponibles en version haut de gamme is.oSpray. Celle-ci intègre une solution Isobus et un écran tactile de 12 pouces en cabine. Elle permet, entre autres, la tenue et la gestion d'un carnet de plaine. Les données peuvent ensuite être échangées par clé USB ou GSM. Elle gère également la coupure de tronçons et la modulation de dose. C'est aussi le cas de la finition Blue-line du Meteor, de Hardi-Evrard, qui pourra être observée à Ondes.

 

Hauteur de rampe automatique

Cette version Blue-line sera également disponible avec la gestion automatisée de la hauteur de rampe AutoHeight et le pilotage électro-hydraulique des vannes. De son côté, Horsch a débuté les démonstrations du Leeb LT qui bénéficiera du contrôle de rampe Boom Control Pro. Enfin, disponible pour tous les pulvérisateurs Séguip, le système d'incorporation Zéro stress, développé avec Bayer, permet de réaliser la phase d'incorporation dans le pulvérisateur sans contact avec les produits.

 

Angles. Le DVT, de Sky, est un déchaumeur avec des disques droits qui travaillent le sol verticalement. Ses disques turbo Vortex ont des ondulations courbes.

 

Le disque turbo pour un travail en conditions de semis direct

Les constructeurs d'outils de travail du sol s'inspirent-ils des matériels de bricolage ? C'est ce qu'on pourrait croire en voyant arriver sur le marché les disques turbo. En effet, le développement des techniques de semis direct (SD) pousse des constructeurs comme Kuhn ou Sky à proposer désormais ces disques turbo, ou coutres de coupe, pour des semoirs SD ou pour des déchaumeurs à travail superficiel.

 

Agressivité en sortie

C'est aussi le cas de Great Plains qui présentait outre-Manche, ce printemps, le semoir Saxon. Equipé à l'avant de disques droits turbo adaptés au semis direct, le constructeur propose une interchangeabilité pour les remplacer par des disques crénelés adaptés au semis simplifié. Sur le Saxon, la paille et les résidus de récolte sont chassés de la ligne de semis par l'action de la rangée de disques turbo. Auparavant, le tranchant attaque verticalement le sol, comme sur le disque droit « Vortex » du déchaumeur DVT de Sky. L'angle d'entrée dans le sol est quasi nul pour assurer une pénétration aisée. Par contre, l'angle de sortie du sol est très important pour créer de l'agressivité.

Enfin, si les ondulations des disques turbo du DVT sont courbes, celles trouvées sur les turbo de Semeato ou de Monosem sont droites. Quoi qu'il en soit, le disque turbo doit produire de la terre fine. Par contre, le risque de lissage est important en conditions humides.

 

 

Surface. En France, le besoin actuel de soja non OGM est de 500.000 t/an, équivalent à une production de soja sur 240.000ha. Les surfaces pourraient donc encore doubler. Sans compter que cette demande en soja non OGM est amenée à croître.

 

L'heure du soja a-t-elle sonné ?

Des débouchés rémunérateurs, des avantages agronomiques et un contexte politique favorable sont autant de signaux positifs pour semer du soja. Et les agriculteurs l'ont bien compris puisque les emblavements ont doublé en deux ans. Les premières estimations tablent sur des surfaces de l'ordre de 100.000 hectares et une production de 250.000 tonnes pour 2015.

Face à une importation massive de graines, la relocalisation des systèmes devient une nécessité. L'objectif est de répondre à une demande de soja certifié « made in France » et non OGM. Notamment pour des filières animales qui intègrent des démarches de qualité. Un système de contractualisation assure alors un prix rémunérateur aux producteurs de soja, avec la mise en place d'un cahier des charges précis.

Le marché soutient la production : la différence de prix entre le soja français non OGM et le soja OGM importé est passée de 3 à 5 €/t en 2000 à 70 €/t, voire 100 €/t actuellement. Sans compter des bonifications qui peuvent être supérieures pour une production en bio et à destination de l'alimentation humaine.

 

Assurer la transformation

Mais l'augmentation de la production nécessite aussi de mieux structurer la filière, avec la mise en place d'infrastructures collectives pour la transformation des graines en tourteaux. Ainsi, les unités de transformation dans l'Est à Chalon-sur-Saône et dans le Sud-Ouest ont le projet de doubler leur capacité de trituration. Dans l'Ouest, à proximité des bassins de consommation, une autre unité pourrait voir le jour en 2016.

La Pac soutient aussi cette culture admissible aux surfaces d'intérêt écologiques, aux mesures agroenvironnementales et intégrée au plan protéines. Les voyants sont au vert. Sans oublier l'intérêt de cette culture dans la diversification des rotations. Le soja sera mis à l'honneur à Innov-Agri. Vous pourrez y découvrir les opportunités et rencontrer les experts sur le sujet. Agriculteurs, spécialistes de l'alimentation humaine ou animale, ils pourront répondre à toutes vos questions lors de la table ronde du jeudi 10 septembre à 12h30.

 

4,5 Mt importées

La France importe encore actuellement 4,5 Mt d'équivalent en graines, la majorité sous forme de tourteaux. Ces derniers, en grande majorité OGM proviennent d'Argentine, des Etats-Unis et du Brésil et sont destinés à l'alimentation animale. Ils sont, aujourd'hui, de plus en plus contestés pour des raisons d'environnement, de santé et de société.

 

 

Trichogrammes. 250 capsules par hectare de maïs ont été distribuées par un drone de Drones & Co. chez Alain Duphil à Cintegabelle, près de Toulouse, le 21 juillet 2015.

 

Le biocontrôle, un marché en progression de 15 à 20 % par an

Le mercredi 9 septembre de 11h15 à 12h15, une conférence sur les produits de biocontrôle est organisée sur le salon, car en matière de protection des plantes, de plus en plus de solutions sont proposées aux agriculteurs. Ces produits sont fabriqués à base de macro-organismes, micro-organismes, médiateurs chimiques ou substances naturelles. Plus simplement, on peut citer les trichogrammes contre la pyrale du maïs, le phosphate ferrique contre les limaces, ou le Conothyrium minitans (Contans WG) contre le sclérotinia...

 

Une recherche boostée

Utilisant des mécanismes naturels, ils sont répertoriés dans une liste Nodu vert et ne comptent pas dans l'IFT (indice de fréquence de traitement). D'où un intérêt grandissant de la part des agriculteurs... et donc des firmes de produits phytosanitaires.

En 2013, ce marché représentait 5 % du marché de la protection des plantes en France, soit 100 Me. Si cela peut paraître encore peu, la progression de ce marché est estimée de 15 à 20 % par an. C'est conséquent. Les firmes investissent en masse sur ce secteur en recherche et développement dans leurs propres labos ou en achetant des sociétés spécialisées. D'ici à 2020, ce marché devrait sans peine atteindre 15 % de la protection des plantes.

Seul hic, le manque d'offres de ces solutions en grandes cultures. Mais une évolution de la réglementation attendue prochainement devrait favoriser le développement de produits. La préparation des dossiers d'évaluation et de demande d'autorisation devrait être simplifiée pour les firmes, et les délais d'homologation seront raccourcis. Si on compte sur une recherche en ébullition, pour sûr, on devrait compter très bientôt de nouvelles solutions en grandes cultures.

 

Claire Faure, Vincent Gobert, Corinne Le Gall, Florence Mélix et Pierre Peeters



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