Fils d'agriculteurs, Loïc Lamenca est décidé depuis tout petit à reprendre l'exploitation familiale.
Ses parents exploitent 44 hectares (22 ha en maïs et 22 ha en praires) à Baliracq-Maumusson, dans les Pyrénées-Atlantiques. « Ils vendent des broutards et des vaches engraissées à des négociants privés et à une coopérative », précise le jeune homme.
Agrandir le cheptel
Actuellement, Loïc est en BTS Acse au lycée de Pau-Montardon. « Mais vu les diplômes dont je dispose, mon installation peut se réaliser rapidement. » En effet, l'étudiant a en poche un BEP et un bac professionnel en production animale.
« Tout en poursuivant mes études, j'ai pris contact avec le point d'information du département à la fin de novembre 2009 pour entamer les premières démarches de l'accompagnement à l'installation », raconte-t-il.
Là, Loïc a exposé son projet : « Je m'installerai avec mes parents en Gaec ou en EARL. Je veux agrandir le cheptel en passant de cinquante-cinq à soixante-cinq le nombre de mères blondes d'aquitaine. »
Il souhaite également construire un nouveau bâtiment pour améliorer les conditions d'élevage et gagner du temps. « J'en construirai un autre pour le stockage des fourrages car la place manque actuellement. »
Immersion en élevage certifié
Assisté de deux conseillers, Loïc a programmé un plan de professionnalisation personnalisé (PPP) adapté à ses besoins.
« J'avais déjà effectué des stages auparavant, en bovin allaitant et en bovin viande. Mais j'estimais que ce n'était pas suffisant. Pour affiner mes connaissances, j'ai demandé à refaire un stage de trois semaines dans un élevage certifié, chez un voisin, pour me perfectionner. »
Loïc va également suivre une formation courte de deux ou trois jours en construction de bâtiments pour mener à bien ses projets d'agrandissement. « Mon père m'aidera, mais les connaissances que je vais acquérir grâce à cette formation, notamment en ce qui concerne l'aménagement de l'espace, viendront compléter ses conseils. »
Loïc apprécie la formule : « C'est bien de se former selon ses besoins, en fonction de sa demande. Cet accompagnement personnalisé me permettra de m'installer dans des conditions optimales. »
Mais cela ne règle pas son dilemme entre la poursuite des études et l'installation. « Lors de mon entretien concernant le PPP, mes conseillers m'ont donné la possibilité de continuer mes études. Mais cela repousserait mon installation jusqu'en juin 2011 », regrette Loïc.
Pour l'heure, le choix n'est pas tranché. Loïc se laisse jusqu'à cet été pour réfléchir, le temps de terminer tranquillement sa première année de BTS.
par Sébastien Caullonge, Loïc Lamenca et Joël Arabit (publié le 19 février 2010)
Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles
Découvrir nos Offres