La Commission européenne s'est engagée mardi à fournir une nouvelle aide alimentaire de 117,25 millions d'euros.
Pour le commissaire européen au Développement, Louis Michel, «la hausse des prix des aliments de base peut provoquer un désastre humanitaire mondial».
«Les programmes alimentaires actuels sont soumis à une forte pression avec moins de nourriture disponible pour des personnes déjà au bord de la famine. Des millions d'autres, qui s'en sortaient tout juste, sont maintenant menacées par la faim», a-t-il prévenu mardi.
Il y a actuellement un besoin «d'agir vite», a-t-il noté. La nouvelle aide proposée de 117,25 millions, provenant de fonds européens, portera à 283,25 millions l'aide alimentaire totale promise jusqu'à présent en 2008 par la Commission.
Le Programme alimentaire mondial (PAM, agence des Nations unies) avait annoncé la semaine passée une nouvelle révision à la hausse de son appel d'urgence aux pays donateurs, réclamant 756 millions de dollars (476 millions d'euros) supplémentaires pour faire face aux besoins en produits alimentaires dans le monde et à la hausse du prix des denrées.
En France, l'Elysée a annoncé le mardi 22 avril 2008 que Nicolas Sarkozy participera au sommet sur la sécurité alimentaire, prévu à Rome du 3 au 5 juin. Le chef de l'Etat a rencontré Jacques Diouf, directeur général de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
«Le président de la République entend promouvoir un partenariat mondial pour l'alimentation et l'agriculture afin de mieux coordonner les interventions des Nations unies, des institutions financières internationales, des Etats, du secteur privé et des ONG et créer un nouveau consensus en faveur de la relance de la production agricole vivrière en Afrique», affirme l'Elysée dans un communiqué.
«En Afrique, la France jouera tout son rôle. Elle consacrera 1 milliard d'euros sur 5 ans (2008-2012) au développement de l'agriculture sur le continent (développement rural, eau et assainissement, infrastructures et protection de l'environnement)», précise l'Elysée.
Il s'agit d'«une réorientation» des engagements financiers de la France envers l'Afrique (10 milliards d'euros en tout). Nicolas Sarkozy avait annoncé vendredi qu'il entendait doubler l'aide alimentaire française à 60 millions d'euros (près de 100 millions de dollars) «dès cette année».
Le gouvernement japonais a indiqué mardi qu'il souhaitait saisir l'OMC, ainsi que le club des pays industrialisés du G8 de la question de la hausse des prix des aliments, à l'origine d'une crise qui frappe de nombreux pays.
Le Japon, qui importe environ 60% des aliments qu'il consomme, éprouve des inquiétudes pour son approvisionnement si les grands pays producteurs, notamment de céréales, réduisent leurs exportations pour mieux servir leur marché intérieur.
(Publié en rubrique "Actualités" le mardi 22 avril 2008 | 17h37)
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