Ddes organisations réclament la révision des procédures d'évaluation

Suite aux controverses ouvertes par la récente publication de l'équipe de Gilles-Eric Séralini sur le maïs NK 603, et à l'occasion du dixième anniversaire de l'Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa), la Confédération paysanne ainsi que les organisations Attac, Greenpeace, France Nature Environnement, Amis de la terre et Fondation Sciences Citoyennes ont réitéré, lundi devant la presse, leur demande de transparence sur les dossiers d'évaluation des OGM et des produits phytosanitaires. Elles demandent par ailleurs la suspension des autorisations du maïs NK 603 et du Round Up, la réalisation d'études indépendantes et la révision des procédures d'évaluation.

« L'évaluation est faite pour servir les intérêts des industriels », a estimé Frédéric Jacquemart (France Nature Environnement), qui regrette que, dans les lignes directrices formulées par l'Efsa pour la révision des méthodes d'évaluation, on utilise un « artifice » (celui de l'équivalent en substance) pour s'exonérer de faire la moindre étude toxicologique.

« Gilles-Eric Séralini n'avait pas les moyens financiers pour faire une étude correcte en termes statistiques, juge Guy Kastler de la Confédération paysanne. Mais toutes les critiques sur son étude font tomber les autres études réalisées pour les autorisations des OGM ».

Noël Mamère, député EELV, présent à cette conférence de presse, a souhaité que « l'indépendance des experts soit réaffirmée ». « C'est à la société, via des conférences de citoyens, d'évaluer les risques qu'elle prend », soutient le député écologiste. Il a aussi regretté que Monsanto ait échappé à l'audition de l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) au sujet de l'étude sur le maïs NK 603.

I.E.