Publié le jeudi 09 février 2012 - 18h26
Le colloque Orge brassicole 2012, organisé par Arvalis, mardi à Paris, a confirmé la bonne implantation de la malterie française. Mais l'année 2011 a connu son lot de difficultés.
Le succès de la filière est lié à une forte implication dans la recherche et la sélection variétale, et à un approvisionnement en orge de qualité en quantité nécessaire.
Cependant, Elizaveta Kinsey, présidente des Malteurs de France, a modéré ces propos concernant la récolte de 2011. En effet, la France a perdu plus d'un million de tonnes d'orge de brasserie, principalement en orge de printemps. De ce fait, elle a été obligée d'importer 500.000 tonnes d'orge en provenance d'Argentine et d'Australie. Au final, la filière s'est retrouvée avec le plus faible surplus exportable de ces cinq dernières années.
La moyenne de la collecte présente une humidité normale, comparable aux autres années, mais certains lots présentent des humidités élevées liées à la récolte tardive. Les fortes disparités qualitatives des orges ont occasionné des difficultés pour la constitution de lots homogènes.
D'un point de vue technique, les malteurs ont dû composer avec un taux de protéines élevé, une dormance longue et une énergie germinative en baisse. « Tous ces éléments ne sont pas sans répercussion sur les coûts de production du malt, avec la nécessité de rester compétitif dans des conditions de concurrence mondiale forte », a ajouté un malteur.
Face à cette situation, les malteurs de France se sont tout de même adaptés, a précisé leur présidente. Notamment en substituant l'approvisionnement par d'autres origines (Argentine et Australie) et en adaptant les recettes de maltage dans le respect du cahier des charges des clients.
Concernant la production de 2012 d'orge brassicole, Jean-Charles Deswarte (Arvalis) a donné quelques précisions quant aux conditions climatiques actuelles. Il a rappelé que l'orge d'hiver était plus sensible que d'autres céréales, expliquant qu'« il faudra tenir compte de l'état avancé des cultures cette année et de la capacité de compensation de l'orge »
Le président de la commission de l'orge de brasserie à l'AGPB (Association générale des producteurs de blé), Rémi Haquin, a conclu le colloque en relevant les forces des malteurs français : « Le fait que les malteurs soient également collecteurs d'orges brassicoles et l'adaptation rapide à la demande en termes de qualité situent les malteurs français parmi les premiers mondiaux. »
La France est le premier exportateur mondial de malt et le troisième producteur européen, derrière l'Allemagne et le Royaume-Uni.
F.V.
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