Publié le jeudi 06 mars 2014 - 16h49
« La circulation routière des engins agricoles devient de plus en plus difficile. Les aménagements routiers et urbains ne prennent pas en compte le gabarit des machines. Le dialogue entre les élus et les professionnels agricoles doit être recréé pour trouver les solutions adaptées », explique la FNEDT (Fédération nationale des entrepreneurs des territoires) jeudi dans un communiqué.
« Laissez nos engins agricoles circuler ! », lance Gérard Napias, président de la FNEDT, dans le communiqué, et ce, à quelques semaines des élections municipales.
Il estime que « c'est par le dialogue que professionnels et élus locaux adapteront les aménagements routiers et urbains pour permettre la circulation des engins agricoles ». « En effet, ralentisseurs, chicanes, écluses, coussins, ronds-points et autres installations destinées à contraindre les usagers à réduire leur vitesse fleurissent partout en France et pénalisent la circulation des machines agricoles », détaille la FNEDT.
« Avec l'évolution des structures agricoles, les parcelles sont de plus en plus éloignées et le développement de la prestation de services de travaux induit des déplacements sur les chantiers. En moyenne, la circulation routière représente un tiers du temps d'utilisation d'une moissonneuse-batteuse selon les relevés d'enregistrements « heures moteur et heures batteur » effectués par les entrepreneurs de la Fédération », explique cette dernière.
« La baisse du nombre de représentants agricoles dans les conseils municipaux, l'évolution des matériels et des pratiques agricoles et le manque de consultation du monde agricole réduisent la prise en compte des spécificités du secteur dans la mise en œuvre des projets d'aménagements routiers », estime Gérard Napias.
Néanmoins, « les initiatives pour concilier les usages agricoles et les priorités des élus se multiplient : chartes départementales de la circulation agricole, prise en compte de la circulation des engins agricoles dans les schémas de cohérence territoriale, plaquettes sur la sécurité des utilisateurs et la libre circulation des machines agricoles ».
« Nous souhaitons miser sur ces initiatives », assure Gérard Napias. La FNEDT va informer son réseau pour inciter à la mise en place des outils départementaux et relancer les échanges avec les élus par le biais des associations de maires.
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