Publié le jeudi 12 mai 2011 - 18h24
A l'occasion du bicentenaire de la culture de la betterave en France, la CGB a présenté le 11 mai 2011 à Bruno le Maire, ministre de l'Agriculture, un livre blanc intitulé « La filière betteravière de demain », dans lequel elle « souhaite montrer comment la filière française est en mesure « d'augmenter encore sa productivité pour reprendre durablement pied sur le marché mondial et faire face à son principal concurrent qu'est le Brésil, tout en sécurisant sa propre consommation ».
« Nous comptons mettre à profit les dix prochaines années pour atteindre cet objectif », a lancé Alain Jeanroy, directeur général de la CGB, le jeudi 12 mai 2011, lors de la présentation du livre blanc à la presse.
Il estime donc que « changer à nouveau le règlement sur le sucre en 2014, après la réforme intervenue en 2006, déstabiliserait durablement l'économie betteravière. C'est pourquoi la CGB propose de reconduire le règlement sur le sucre actuel jusqu'en 2020 et de maintenir les outils de régulation existants.
« Bruno Le Maire a indiqué hier [le 11 mai 2011, ndlr.] qu'il défendait cette position et souhaitait le maintien des quotas, du prix minimal garanti de la betterave et de l'accord interprofessionnel obligatoire », précise Alain Jeanroy.
L'augmentation de la compétitivité de la betterave française passe aussi par la poursuite du progrès génétique. « Nous comptons sur le futur programme "génome de la betterave" pour sélectionner des betteraves tolérantes au froid », détaille Alain Jeanroy. L'objectif est de semer les betteraves avant l'hiver pour une récolte au début d'août, ce qui permettrait d'augmenter les rendements, d'allonger la campagne de production de sucre et de diminuer les coûts fixes des industriels.
Ce programme consacré au génome de la betterave devrait être proposé par la filière dans le cadre du deuxième appel d'offre pour les investissements d'avenir (ex-grand emprunt). Le budget prévu pour ce programme de recherche est évalué entre 5 et 10 millions d'euros sur dix ans qui serait financés à moitié par l'Etat.
I.E.
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