Publié le mercredi 07 décembre 2011 - 18h20
De nouveaux acteurs, en particulier financiers, interviennent sur les marchés des matières premières agricoles. Leur comportement hésite entre rationalité et irrationalité, la psychologie des opérateurs entrant en ligne de compte.
« Agriculture et finance : qui gouverne le monde des grains ? » Cette conférence, organisée mercredi à Paris par le groupe coopératif InVivo, s'est attachée à décrypter le comportement des opérateurs de marchés, notamment financiers.
Selon Thami Kabbaj, agrégé d'économie et trader, « la psychologie est omniprésente. Les marchés naviguent entre rationalité et irrationalité. Les fondamentaux ne donnent pas toute l'information ». Toute évaluation reste subjective car personne ne détient tous les éléments d'appréciation. A cela s'ajoutent les réactions mimétiques, les délits d'initiés, les biais émotionnels...
Philippe Herlin, chercheur en finance, a mis en garde contre les modèles mathématiques utilisés dans toutes les salles de marché. Selon lui, « les notions de valeur fondamentale et d'efficience des marchés, ou encore le fait que le risque puisse être représenté par une courbe de Gauss [la « loi » dite des 20/80], sont erronés. » Leur limite : ils ne prennent pas en compte les événements exceptionnels, les fameux « cygnes noirs ».
Les marchés des grains peuvent s'appuyer sur des « fondamentaux plus présents que sur les marchés financiers purs », a relativisé Jean-Loïc Bégué-Turon, responsable des marchés dérivés chez InVivo.
Visionnez la vidéo :
B.Co.
Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La France Agricole.
Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.
Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La France Agricole, cliquez sur le lien ci-dessous :
Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles
Découvrir nos Offres