La filière des vins et spiritueux ainsi que les brasseurs ont dit vendredi leur satisfaction après le vote dans la nuit de l'amendement qui permet d'interdire la vente d'alcool au forfait (open-bars) sans menacer les dégustations, les foires et les stages oenologiques.
«C'est une réaction de sagesse», s'est félicité Gérard Laloi, président des brasseurs de France à la suite du vote par les députés de l'amendement de l'UMP qui a réussi à rallier tout le secteur.
L'association Vin et Société a fait part de son «soulagement». «Ce compromis répond à nos inquiétudes», a déclaré Delphine Blanc, directrice de l'association.
De son côté, la Fédération française des spiritueux, qui représente la quasi-totalité de la filière des alcools forts, dont le cognac et l'armagnac, a aussi fait part de sa satisfaction. Mais elle a souligné son «inquiétude» à la suite de prises de position de «certains députés qui vont très loin évoquant des notions de drogue» et «de produits dangereux» à propos de la consommation d'alcool.
Jeudi dans un communiqué, la fédération a déclaré s'opposer «fortement aux amendements visant à introduire une distinction entre les différentes boissons alcoolisées» par rapport à leur consommation par les mineurs. Elle souhaite que toutes les boissons alcoolisées soient interdites aux mineurs, une position que ne partagent évidemment pas les filières des vins et des bières.
Lors de l'examen du volet relatif à la protection contre l'alcool de la loi Bachelot jeudi soir, des députés ont demandé de distinguer le vin des alcools forts, ce qui est déjà le cas en Espagne.
«Toutes les boissons alcoolisées produisent les mêmes effets», indiquait la fédération dans son communiqué, estimant qu'elles «doivent donc toutes être traitées par le législateur de la même façon».
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