La Haute autorité provisoire sur les OGM a «relevé un certain nombre de faits scientifiques nouveaux négatifs» dans son avis sur le maïs transgénique Mon 810, à propos duquel elle exprime des «doutes sérieux», a indiqué mercredi son président, Jean-François Le Grand.
«Nous avons des doutes sérieux», a indiqué le sénateur de la Manche, en remettant au ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo les conclusions de cette commission.
Lors de sa conférence de presse mardi, Nicolas Sarkozy a promis de recourir à la clause de sauvegarde auprès de la Commission européenne afin de suspendre la culture du seul OGM cultivé en France, le Mon 810, «en cas de doute sérieux» exprimé par la Haute autorité.
Le président de la République, qui a demandé la communication de l'avis, rendra sa décision «dans 24 heures à 48 heures au plus», a indiqué Jean-Louis Borloo.
Selon le président de la Haute autorité, les éléments scientifiques nouveaux sont «la dissémination à longue distance, sur plusieurs dizaines, voire centaines de kilomètres» de l'OGM en question, «la résistance chez des insectes» et «les effets constatés sur la flore et la faune», notamment sur le lombric et les micro-organismes.
«Cet avis est conforme à l'état d'esprit du Grenelle» de l'environnement, a souligné M. Borloo. «Des scientifiques pointus nous ont répondu qu'il y avait des éléments scientifiques nouveaux par rapport à ceux qui avaient permis l'autorisation du Mon 810 en 1998 et ils ont fait état de doutes sérieux.»
Lire également les articles:
-
OGM / maïs MON 810 : réactions des syndicats agricoles à l'avis de la Haute autorité
-
OGM Mon 810: l'application de la clause de sauvegarde serait «une bonne nouvelle» (OPG)
-
OGM/ projet de loi: le président de la FNSEA a été «rassuré» par Nicolas Sarkozy
-
OGM: le projet de loi reporté après les élections municipales