Les syndicats agricoles ont réagi de façon très contrastée mercredi après l'avis de la Haute autorité sur les OGM sur le maïs Mon 810. Celle-ci a indiqué qu'elle avait «relevé un certain nombre de faits scientifiques nouveaux négatifs impactant notamment la flore et la faune».
Toutefois, selon Pascal Férey, vice-président de la FNSEA, «rien ne devrait pousser le gouvernement à accélérer un processus de décision sur cette clause de sauvegarde, à moins d'agir d'une façon politicienne».
«La Haute autorité met en avant les mêmes éléments qui avaient conduit l'Allemagne à activer la clause de sauvegarde, clause qui avait été repoussée par la Commission de Bruxelles», affirme-t-il.
«La FNSEA pense qu'après avoir reçu son président Jean-Michel Lemétayer, Nicolas Sarkozy a sifflé la fin de la récréation médiatique», ajoute Pascal Férey.
Régis Hochart, porte-parole de la Confédération paysanne, a quant à lui affiché sa satisfaction à la suite de l'avis de la Haute autorité: «Nous nous réjouissions de ce constat. Les éléments nouveaux qui ont été pris en compte ont été fournis par la Confédération paysanne. Cela confirme l'issue du Grenelle de l'environnment. Le politique a une nouvelle occasion de rétablir la situation en activant la clause de sauvegarde.»
Du côté de la Coordination rurale, le président du syndicat, François Lucas, a estimé que «les conditions sont à nouveau requises pour qu'ait lieu un examen sérieux du projet de loi qui engagera les conditions de culture des OGM pendant de nombreuses années».
«Cela peut aussi amener l'Europe à revoir sa position qui était jusqu'à présent "a priori" favorable aux OGM», poursuit-il.
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