Des députés de l'UMP ont rapporté, mardi, que Nicolas Sarkozy a déclaré que le gouvernement ne ferait «plus de chèque à la FNSEA», après la polémique sur le remboursement exigé par Bruxelles des aides aux producteurs de fruits et légumes.
Jean-Michel Lemétayer s'est dit «choqué» par ces propos attribués à Nicolas Sarkozy «C'est une déclaration qui me choque, c'est une provocation», a réagi le président de la FNSEA, mercredi, en marge du Space, à Rennes.
«Je ne comprends pas cette déclaration du président qui devrait savoir qu'il a plus que jamais besoin de s'appuyer sur une organisation syndicale responsable», a déclaré Jean-Michel Lemétayer, qui compte «demander des explications.
«De quel chèque parle-t-on? La FNSEA n’a jamais distribué quelque aide que ce soit, nationale ou européenne. Cette mission relève de la seule responsabilité de l’Etat», a réagi le syndicat, dans un communiqué.
«Avant, on faisait un chèque à la FNSEA quand il y avait un problème et la FNSEA distribuait ce chèque (aux agriculteurs) et au final, on se faisait retoquer par l'Europe», a dit le président de la République, selon des propos cités à l'issue d'une rencontre à l'Elysée avec les députés de l'UMP.
«La FNSEA a plus l’habitude de payer des amendes au nom du combat syndical que de percevoir des chèques», s'étonne-t-elle.
«Maladresse ou volonté, quoi qu’il en soit, cette déclaration du président de la République est une provocation au moment où les paysans, toutes productions confondues, souffrent, s’enfoncent dans une crise sans précédent et ne voient rien venir», poursuit le syndicat.
La FNSEA a par ailleurs annoncé une journée de mobilisation le 16 octobre 2009, au cours de laquelle les agriculteurs «exprimeront, dans toutes les capitales régionales, leur ras-le-bol face aux taxes, charges et autres contraintes en tout genre qui les empêchent de vivre de leur métier».