Par le biais d'un communiqué de presse, la Confédération française de l'aviculture (CFA) a demandé mercredi au ministre de l'Agriculture de réunir « sous son autorité une table ronde avec l'ensemble des partenaires » de la filière de la volaille. Cette demande découle des difficultés auxquelles le secteur du poulet d'exportation est confronté depuis la mise à zéro par Bruxelles du montant des restitutions à l'exportation.
« Les deux principales filières de l'aviculture, les volailles et les œufs de consommation, sont aujourd'hui dans une situation des plus graves, lance la CFA. Dans le secteur des volailles de chair, la situation du secteur d'exportation pèse en premier lieu sur les éleveurs, les organisations de production et les abattoirs concernés. Les équilibres de marchés risquent d'être très rapidement rompus. »
L'organisation syndicale souligne également les effets de « la parité euro-dollar toujours désastreuse pour nos exportations ». Les 15 millions d'euros accordés par Bruxelles pour un soutien exceptionnel sont consommés. « Les baisses des prix de reprise et des marges [...] pour les éleveurs, réductions d'activité pour les couvoirs et les organisations de production atteignent des proportions catastrophiques. »
Concernant la filière des œufs, la CFA estime que « les moyens réglementaires de l'interprofession sont limités par les règles de la concurrence. Il appartient aux producteurs et à leurs organisations de production de respecter les normes d'élevage et de mettre en place les mesures de régulation qui s'imposent. Aux entreprises d'éviter également toute surenchère à la baisse pour prendre des parts de marché. »